Pour faire un rapide récapitulatif, la chroniqueuse a pu solliciter l’autrice afin de recevoir son livre dans le cadre d’une chronique sur ce sujet en présence de Rachida DATI afin de mettre en parallèle la rivalité DATI vs HIDALGO avec la longue histoire des rivalités féminines.
Or le jour J, lorsque la chroniqueuse fait défiler les exemples historiques à aucun moment le nom du bouquins ou de l’autrice ne sont cités. Si ces exemples restes des classiques de la pop culture, ces derniers apparaissent dans l’essai de Racha BELMEHDI. L’autrice décide donc de prendre la parole sur les réseaux sociaux afin de que son travail soit reconnu. Rapidement le post devient viral avec un gros titre qui ferait frissonner nos réacs: « Les blanches privilégiées qui « omettent » de créditer les femmes racisées ».
Face à l’ampleur du post cela arriva aux oreilles des concerné(e)s, un moment est donc pris pour « clarifier » la situation lors d'une émission dont l'extrait sera partagé sur twitter. La chroniqueuse confirme que le livre avait été reçu mais elle ne l'aurait pas lu, et les exemples cités dans la chronique aurait été trouvés sur google.
Etant donné que l’autrice traite de ce sujet dans son essai, il aurait été judicieux d’une part de lire le livre demandé et reçu gratuitement et d’autre part de citer les livres qui traitent de ce sujet pour justement nous permettre de pouvoir lire sur le sujet.
Un malaise s’instaure dans les réactions, cette explication ne convainc pas. Les commentaires sont unanimes, cette "réponse" n'est pas appropriée et surtout de mauvaise foi.
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Pour un sujet qui traite de la rivalité féminine cela est un comble de ne pas créditer le travail d'une autrice et en plus de cela remettre en cause son témoignage comme si ce dernier n’était pas légitime.
En quoi la réaction du Quotidien et d'Ambre CHALUMEAU est problématique ?
La séquence est publiée sur twitter sous le titre « Complément d’information sur la chronique de jeudi dernier ». Cette séquence souhaite apporter des éclaircissements sur la précédente vidéo. L’argumentaire est basé sur une défense à des attaques estimées injustifiées, car elle n’aurait même pas lu le fameux livre. Dans cette séquence teintée de condescendance nous entendons des termes comme « mise au point » , « je clarifie ». Comme si cela était une simple incompréhension.
L’autrice avait écrit « mon travail est devenu le sien en une poignée de secondes» et son témoignage a été totalement délégitimé. Dans cet échange interposé les deux protagonistes n'ont pas le même type d'espace d'expression. L’autrice, Racha BELMEHDI, fait part de son injustice sur les réseaux sociaux, les médias reprennent ses propos ce qui peut parfois dénaturer le propos. Dans la tourmente l'autrice a dû masquer son post initial pour calmer les tensions. La chroniqueuse en revanche à son espace d’expression sur lequel elle peut s’exprimer directement pour « se défendre ».
Une classe privilégiée au dessus de tout ?
Rapidement la question de la race et de la classe apparaissent. En effet, Ambre CHALUMEAU est qualifiée de népo-baby, un terme qui est d'actualité... mais pour faire plus simple nous pouvons utiliser le terme de "fille de"... Ainsi comme nous avons pu le voir à travers les réactions twitter, la classe privilégiée ne s'excuse pas.
Les personnes demandent juste le respect de leur travail, ces exemples ne sont pas le fruit du hasard. En effet, en parcourant la table des matières du livre (RIVALITÉ, NOM FÉMININ: Une lecture féministe du mythe - Racha Belmehdi, 2022, Éditions FABRE) nous pouvons trouver tous les exemples, connus certes cela n'est pas remis en cause, mais qui ont pu être regroupés et argumentés par l'autrice. Dans un souci d'éthique et d'égalité il reste important de partager le travail de toutes et tous.
Le but n'est pas de pousser à l'harcèlement, mais de dénoncer une pratique qui est courante et qui lèse de nombreuses personnes. Une colère reste légitime et le but est de la comprendre afin pouvoir collaborer dans la diffusion du savoir.