Marseille. Printemps 2016.
La ville naviguait dans une tranquillité méditerranéenne, comme chaque aurore estival. Les rues étaient jonchées de terrasses bondées, la population sirotait leur diabolo framboise et leur kir pêche en regardant tendrement les enfants jouer gentiment aux billes et leurs grands-parents faire une partie de pétanques. Pourtant, depuis quelques jours, la cité des gens heureux et des vieux amants bascule dans une violence incontrôlable. Des groupes d’hommes virils et colossaux font irruption dans leur vie ensoleillée et dévastent les rues marseillaises, criant à gorge enflammée. Divisés en deux clans, ces montagnes de muscles, bierre à chaque main, se sont violemment affrontées sous les yeux abasourdis des habitants. D’après des témoignages et des sources solides, ces marginaux, appartenant à des groupuscules extrêmement violents, perturbent la tranquillité des vies pour un jeu nommé football, un ballon passé par des pieds. Ces affrontements se seraient accentuées pour une obscure commémoration appelée « l’Euro ».
Néanmoins, ce drame n’est pas un cas isolé. Les Marseillais confessent avoir déjà entendu parler de cet étrange jeu de balle et de pieds : « Il y’aurait, semble t-il, un groupe appelé OM, qui a souvent affronté un autre, PSG, qui viendrait du Nord. On dit que leurs adeptes monteraient jusqu’à la capitale pour se battre violemment contre eux. ». Le cas de l’Euro est davantage grave, puisqu’il réunit des pays au-delà des frontières. Le gouvernement a très vite réagi face à ces faits inexplicables : « Nous appelons à la responsabilité des organisateurs de l’Euro face à ces déchainements de violence. Nous rappelons que la population ne partage pas cette passion pour ce jeu. Ces affrontements violents sont inexcusables et intolérables ». Nous avons posé la question de son interdiction et la réponse est alignée à la fermeté : « Oui, cela est une possibilité. Nous sommes en état d’urgence, nous n’avons ni le temps ni les moyens en ce moment pour maîtriser des groupuscules extrémistes et casseurs. ». Un média confrère a pourtant détaillé qu’une grande partie des adeptes de l’Euro sont pacifistes et ne font qu’apprécier un jeu parmi d’autres : « Fariboles, répond le ministre de l’Intérieur, le football est violent par essence, nous sommes en guerre, nous ne tolérerons de débordements sur notre territoire. L’Euro ne partage pas nos valeurs. D’autant que les organisateurs ne semblent pas prendre ene compte les préoccupations majeures des Français.».
En effet, il est rappelé que des manifestations nationales sont régulièrement organisées en ce moment même. Près de 24h après les faits, Matignon s’est dit « choqué » par cet étrange événement : « nous rappelons aux organisateurs de ce prétendu groupe Euro qu’il est de notre responsabilité de veiller à la sécurité des manifestants contre la loi travail. Perturber un tel mouvement social est intolérable, laissez-les manifester. ». L’opposition est allée jusqu’à qualifier le football « d’organisation sportivo-fasciste antidémocratique » et appelle l’exécutif à interdire le dit sport.