Depuis 13 ans que notre association existe, nous n'avons cessé de vouloir faire reconnaître le métier de directeur d'école. Durant ces 13 années, chaque ministre de l'Éducation nationale a reçu de nombreux courriers. Nous avons été reçus plusieurs fois au ministère, mais c'est la première fois que le Ministre lui-même nous reçoit.
Ce geste important que Benoit HAMON Ministre de l'Éducation nationale a fait envers les directrices et directeurs d'écoles, et leur association le GDiD, est le signe de l'intérêt qu'il porte au premier degré et à ses personnels, avec un regard privilégié sur les directrices et directeurs d'écoles. Il nous a confirmé que le calendrier annoncé en décembre serait tenu, et qu'il avait conscience du rôle primordial que nous avons dans le fonctionnement de nos écoles. La Refondation de l'école avec la priorité au premier degré ne se ferait qu'avec un renforcement du rôle des directrices et directeurs d'école.
Aujourd'hui c'est donc avec plus d'entrain que je termine cette année scolaire. La parole du Ministre nous encourage et nous permet de préparer la prochaine rentrée avec la conviction de voir enfin un cadre juridique clair encadrer et reconnaître notre métier.
L'été sera productif pour le bureau du GDiD, car nous allons travailler sur les textes à venir. Nous commencerons le premier juillet à la DGSC- et au Secrétariat Général du ministère. Nous aurons donc une nouvelle fois le plaisir sans doute de voir Paris sous le soleil estival. Il fera chaud, ce ne seront pas des vacances, mais ce sera quand même un temps que nous espérons bien utiliser.
Le fait que le GDiD soit ainsi reconnu, nous le devons d'abord à toutes les directrices et tous directeurs d'école qui chaque année nous font confiance en adhérant à l'association, et dont le nombre ne cesse d'augmenter. Nous le devons aussi aux différents partenaires syndicaux et associatifs qui avancent avec nous, dans leur champ respectif, avec une convergence de vues sur le métier. Nous le devons enfin à tous ceux qui dans l'ombre font fonctionner l'association, nos publications, nos forums, nos réseaux d'aide à la direction. Je tiens à les en remercier car rien ne pourrait être fait sans ces nombreux soutiens.
L'année se termine, c'est donc le moment pour vous souhaiter à tous de bonnes vacances bien méritées.
Un dernier mot pour rappeler que nous ne pouvons fonctionner qu'avec vos adhésions. Alors un petit geste militant avant de partir en vacances :
je renouvelle mon adhésion au GDiD et je convaincs au moins un autre collègue de le faire.
C'est aussi par notre nombre que nous pouvons nous faire entendre.
Bonnes Vacances à TOUS.
CR du 26
Jeudi 26 juin 2014, M. Benoit HAMON, Ministre de l'Education Nationale a reçu l'association des directeurs et directrices d'école, le GDiD.
Le Ministre a voulu par ce geste montrer toute la considération qu'il a pour notre métier, et tient à féliciter, à travers ses représentants, les directeurs et directrices du travail accompli dans les écoles. Lors de cet entretien symbolique il nous a témoigné son estime pour la gestion des situations complexes que nous vivons tous et la confiance qu'il place en nous dans la poursuite de la refondation et de l'éducation au plus proche des élèves.
Les représentants du GDiD ont insisté sur nos difficultés croissantes à remplir notre mission et sur l'urgence de la reconnaissance du Métier. Ils ont insisté sur l'importance d'une reconnaissance qui doit maintenant passer par la définition d'un statut, celui d'un métier différent de celui « d'enseignant qui ferait la direction au débotté ». C'est l'objet d'un référentiel-métier qui comme son nom l'indique doit cadrer et mieux définir notre métier. Nous avons ensuite développé notre propos sur les moyens à mettre en œuvre une fois cette reconnaissance actée, sur le temps nécessaire à l'exercice de notre métier, sur sa rémunération, sur nos conditions de travail, …
Le Ministre a répondu à nos attentes en regrettant le retard pris sur les chantiers-métiers lors du changement ministériel, mais a confirmé l'importance primordiale d'avoir des directeurs d'école formés, compétents, reconnus, pourvus des moyens de remplir les missions qui leur sont confiées, pour la poursuite de la priorité donné au primaire dans le cadre de la Refondation. Dans ce sens, la première série de mesures obtenues doit être mise en œuvre dès la rentrée.
Le rôle de la directrice, du directeur d'école doit désormais s'orienter vers une nouvelle reconnaissance comme leader pédagogique, comme représentant de l'État, comme responsable de l'école (locaux, hygiène et sécurité), comme responsable de l'équipe (enseignants et non enseignants), comme l'interlocuteur de tous, pour avoir une école « estimée » revalorisée, mieux reconnue et écoutée, à travers son représentant et surtout au service de la réussite de chaque élève.
Des premiers moyens doivent accompagner cette reconnaissance, cette définition d'un statut de directeur d'école :
- APC,
- point Hors Classe pour tous les directeurs,
- Mouvement qui se spécialise avec la prise en compte des années de direction pour postuler sur une nouvelle direction,
- augmentation du temps de formation initial et mise en place d'un tutorat pour les nouveaux directeurs,
- augmentation des primes des petites écoles en les alignant sur les primes des 4-9 classes,
- petite augmentation de décharge,
- accession possible à un nouveau Grade de la fonction publique, le Graf.
Le dossier des directeurs et directrices, de l'école primaire ne doit pas s'arrêter là.
De nouvelles avancées doivent être obtenues,
- en augmentant notre autonomie dans les écoles,
- en nous recrutant, en nous formant encore mieux et en validant nos compétences,
- en favorisant l'évolution et le déroulement de nos carrières
- en donnant à tous un temps suffisant pour faire notre métier,
- en ayant des moyens matériels pour fonctionner,
- en augmentant et transformant nos primes en salaire.