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Billet de blog 3 octobre 2008

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Un nouveau projet politique, vite !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.


Parce que nous refusons la résignation, nous voulons un parti qui se mobilise et se batte pour les citoyens
, avec les citoyens, un parti qui soit à leur service. Un parti qui fasse vivre la démocratie en son sein pour la diffuser et la porter dans la société. Un parti qui soit meilleur que la société qu’il prétend changer.

La gauche, en France et à tout le moins en Europe, n’a pas toujours su définir les termes d’une riposte cohérente et offensive.

Elle n’a pas toujours su réguler et maîtriser le capitalisme contemporain, ni réunifier les intérêts des milieux populaires et des classes moyennes. Trop souvent, elle apparaît sur la défensive dans la bataille des idées, face à une droite qui cultive la transgression et la confusion pour mieux imposer son hégémonie culturelle.
La chute du mur de Berlin a marqué la fin du monde bipolaire.
Elle a ouvert une nouvelle période historique.
La disparition du « bloc de l’Est » et des régimes du « socialisme réel », en permettant la libéralisation débridée du marché, a placé les socialistes devant l’impérieuse nécessité de concevoir des réponses nouvelles.
Il faut le faire en tenant le cap, entre les risques d’un grand saut libéral et les tentations populistes, alors que le capitalisme va au bout de ses excès, au mépris des hommes, du travail et de nos libertés.
C’est à cette tâche que nous devons désormais nous consacrer. Pleinement. Entièrement.
Nous, socialistes, ne pouvons nous contenter de réagir aux régressions orchestrées par la droite.

Nous devons les combattre et proposer une alternative cohérente
.

C’est à cela que nous sommes attachés. Oui, il nous appartient de forger dès maintenant des alternances durables, qui ne se résument pas à une conquête du pouvoir, pour le pouvoir.
Notre volonté est de remettre notre Parti sur les rails, en mouvement, au travail pour les années à venir.
C’est pour cela que ce Congrès est crucial.

Nous devons en faire le moment d’un sursaut collectif.

Les militants sont lassés du spectacle désolant que nous offrons aujourd’hui. Ils sont agacés par les joutes d’égo, ils sont exaspérés par le tourniquet des ambitions et les éternelles tentations de faire du neuf en sauvegardant l’ancien, toujours et encore.
Ils craignent que le Congrès ne soit le théâtre d’une guerre des chefs qui, pourtant, partagent des valeurs communes.
Ils ont aussi une même approche de ce vers quoi doit avancer notre société. Ils consacrent enfin leur énergie à aborder les questions de fond, à la mise en forme d’orientations novatrices qui répondent concrètement aux préoccupations de nos concitoyens.
Ils sont désireux, de peser à nouveau sur les choix de leur Parti et soucieux de voir leur choix et la parole de leur organisation respectée.
Le PS est condamné à la défaite, pire, à la dissolution lente, si ses propositions ne sont pas clairement identifiables.
Dès à présent, il faut donc concentrer nos forces sur la conception d’un projet crédible et audacieux, s’appuyant sur nos valeurs pour inventer d’autres façons d’agir.
Les socialistes doivent se réapproprier les notions de progrès et de mouvement, face à une droite qui a dévoyé l’idée même de changement, la transformant en stratégie d’écrasement des résistances sociales et de nivellement par le bas.

Il y a donc urgence.

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