Depuis les élections on parle beaucoup de l'*age de la retraite et de la pénibilité du travail !Il faut rappeler un certain nombre de données non contestées et non contestables
1/ La survie après la retraite fait gagner 7 ans aux professions non ouvrières.J'ai fait une enquête par exemple sur la survie des anciens polytechniciens qui ont en général ont bénéficié de professions de haut niveau bien sur non manuelles .Leur annuaire bien tenu à jour permet de répondre à la question de la survie après la retraite En fait presque la moitié d'une année de concours atteint 90 ans ! Il a été également montré une survie presque équivalente chez les enseignants du supérieur et...le s ecclésiastiques !Malheureusement il n'y a que très peu d'études sur la survie après la retraite pour telle ou telle profession manuelle ouvrière ou agricole ;Il y a quand même des données sur les taux de survie en bonne santé après 65 ans Alors que le président Macron et ses ministres envisagent un allongement de l'âge de la retraite il ne semble pas que les données ci-dessus soient prises en compte Rappelons au passage qu'un médecin connu le Pr Maurice Tubiana mort très agé assez récemment rapportait la mortalité précoce des ouvriers au fait qu'ils buvaient et fumaient plus que dans les autres professions
2/ Autre question qui fait débat actuellement la Pénibilité sa déclaration par les employeurs et sa prise en compte notamment pour l'age de la retraite D'abord une définition ;Voici celle donnée par un éminent ministre du cabinet Fillon en 2010 :à propos des TMS ( Troubles musculo-squelettiques ) qui sont un des aspects de la pénibilité )"Signes d'une FORME D'USURE PHYSIQUE AU TRAVAIL .Les TMS sont liés à des gestes répétitifs à cadences élevées,des charges lourdes des vibrations ou du matériel défaillant combinés à une organisation inadaptée et du stress Leur nombre augmente de 18% par an depuis 10 ans évoquant une sorte d'épidémie" Eric Woerth La Tribune 2/4/2010
3/ Dans le projet en discussion à propos de la pénibilité les instances ont avancé que la prise en compte pour la retraite concernerait spécifiquement les affections incluses dans la liste officielle des maladies professionelles !Or beaucoup des commissions et bien sur le MEDEF et ses représentants ont depuis des années tenté et obtenu que le champ défini pour les affections les plus fréquentes soit aussi restrictif que possible Un bon exemple que j'ai connu car j'avais été partie prenante dans les commissions ad hoc est la lombalgie au travail. Elle a certes été incluse dans le tableau qui définit les maladies professionnelles mais la définition qui a été imposée et à ma connaissance non modifiée ne prend pas en compte la lombalgie mais les sciatiques d'origine discale ce qui est très restrictif Il n'y a que dans l'armée ou l'affection est reconnue chez les pilotes d'hélicoptères !
4/ Les ministres et les membres des commissions ad hoc sur ces problèmes devraient lire ou relire le livre classique de C.Dejours La souffrance au travail Nouvelle edition Le Seuil 23009
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