Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
L'Allemagne a voté. On a retenu la réélection de Merkel, la percée du parti anti-européen AfD, la chute du parti libéral FDP. Mais on n'a pas jugé utile de remarquer que, en toute conformité avec la loi électorale allemande, les voix de 7,12 millions d'électeurs ont été mis à l'écart. En effet, en Allemagne un parti doit obtenir 5% des voix au niveau national ou remporter 3 circonscriptions pour avoir le droit d'être représenté au parlement. Mais voilà: Avec la chute historique de la FDP sous les 5%, la percée de l'AfD pour atteindre un score proche de ce seuil et le maintien du parti pirate autour de 2%, ce sont 15,8% des électeurs, soit presque un électeur sur 6, qui ont votés pour un parti n'ayant pas le droit au moindre siège à l'assemblée. Ce score est à peine inférieur aux scores cumulés du 3ème et 4ème parti du pays en terme de voix, le parti de gauche et les verts. C'est ainsi que la voix d'un électeur sur six ne se trouvera pas représentée dans le moindre débat parlementaire pour les quatres ans avenir dans ce pays, dont le système majoritaire à compensation proportionelle est souvent brandi en exemple, sans que personne ne s'en émeuve.
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