Peter Pan ?
Dis-nous donc Emmanuel Peter Pan, tu comptes te décider quand et choisir quoi ? Rester à la merci du capitaine Crochet de l’UE et baguenauder en costume Traders dans ton île des garçons perdus en parlant la langue du vide et du ruissellement miraculeux ? Continuer à regarder par la fenêtre la vie des gens qui n’ont plus grand chose à accrocher au sapin ? Leur susurrer que ton cap c’est le meilleur, qu’il faut donc te suivre et te laisser le temps de nous plumer davantage? Compter sur ta Clochette de Brigitte pour embarquer tout ce beau monde dans l’île « austérité » avec gros baratins en sautoir, pardon, en poudre de perlimpinpin ?
Franchement, es-tu sûr de ton choix et de ton personnage? Tu ne veux pas ouvrir un petit peu la hotte du Père Noël et distribuer autrement tous les joujoux que tu files à ceux qui en ont déjà bien trop ?
Franchement, on se demande ce que tu veux vraiment : que nous-mêmes allions nous servir, direct, en t’envoyant balader au passage, ou profiter de notre urticaire géant pour instaurer la loi martiale et un tas de crocodiles pour nous manger à chaque carrefour ?
Ce que vous pouvez être gloutons dans votre île perdue ! Le profit, le profit ! Les parachutes dorés, les secrets des affaires, les paradis fiscaux, les pensions cumulées à vie (plus les enterrements pour toute la famille et descendants des députés et sénateurs payés par nous), y a que ça dans la vie, le profit ? Vous en faites quoi de tout votre pognon ? Vous mourrez quand même vous aussi, en première classe d’accord, mais c’est pas sur Mars que vous connaîtrez la belle vie ! Peter Pan, n’oublie pas, derrière ta vitre, tu bavais d’envie en regardant vivre Wendy et sa fratrie !
Entre nous, il n’y a pas que le capitaine Crochet pour être manchot, vous l’êtes un peu tous, toi et les garçons perdus… Sourds et aveugles en sus. Mais pas muets, faut le reconnaître, car pour ce qui est du boniment, vous êtes, non, vous étiez, champions ! Oui, c’était juste le temps des élections, mais aujourd’ hui c’est cuit, cramé, voyons, ça ne prend plus ! C’est fini !! Capito ?
Ben, il semble que non, vous ne comprenez pas ! A moins que vous comptiez trop sur l’horloge que les crocodiles ont avalée ! : l’horloge qui bouffe les vies de toute la main d’œuvre à flexibiliser, à précariser, à ubériser, l’horloge qui orchestre les fluctuations de la Bourse, les prédations bancaires et les ressources de notre planète. Mais elle est déréglée votre horloge, elle est hors sol, hors temps réel. Et du temps capitalisé, nous, on n’en a pas. Alors c’est tout de suite que nous voulons des actes, des décisions concrètes, tout de suite !
C’est bientôt Noël, voyons, pensez-y !
Gisèle & Adèle47.