En 30 ans, la productivité du travail a tellement augmentée qu'il ne suffit plus que de 2 actifs au lieu de 3 pour produire la même richesse. A quoi peut servir un tel effort collectif si c'est pour qu'il se traduise par une baisse générale du niveau de vie du plus grand nombre ?
Alors tous les progrès accomplis auraient pour effet d'accroitre les inégalités et de faire en sorte que le plus grand nombre voit ses conditions de vie se déteriorer ?
Il y a quelque chose qui cloche la dedans.
Comment ceux qui ont piloté les Etats et l'économie avec les manettes du néolibéralisme peuvent-il expliquer leur échec ? Car s'en est un !
Qui nous propose une réelle analyse des raisons de cette déterioration déjà ressentie et que l'austérite promise ne peut qu'accentuer.
Qui nous propose un changement de cap ?
Pas les néolibéraux, qui persistent et signent : Pourquoi ? parce que pour ceux qui tiennent les manettes il n'y a pas eu de déterioration de leur condition de vie. Ils ne sont pas nombreux à tirer parti du système, mais ils ne sont pas nombreux non plus à tenir les manettes, et ce sont grosso modo les mêmes. Pourquoi voudriez-vous qu'il changent de cap ? Pour eux ça va, merci.
Pas même, et c'est plus navrant, la gauche sociale démocrate qui a, pour obtenir des brevets de bonne gestion de la part de la finance, conduit une politique néolibérale, allant jusqu'à céder directement les manettes à la sphère financière.
Alors on continue ? Jusqu'où ?
Ceux qui sont responsables de cet échec doivent tout simplement remettre les commandes à d'autres. Ils ne le feront pas de plein gré, il va falloir les pousser vers la sortie.
Le plus tôt sera le mieux, dans l'intérêt bien compris de tous, et y compris de la planètes d'ailleurs, qui n'en peut plus d'être pillée. Il n'est jamais bon de laisser monter trop haut la pression en vérouillant la soupape, car la violence de l'explosion n'en est que plus terrible. Et personne n'y a intérêt.
Une alternative est proposée, notamment par des économistes, des écologistes, des organisations syndicales et associatives. Une organisation politique a su en faire un ensemble de propositions cohérentes, pour amorcer le changement de cap. Elle a su en faire un programme politique communicable à tous, compréhensible par tous, en faire une offre politique nouvelle, attendue par beaucoup.
Il ne faut pas chercher ailleurs la popularité montante de cette offre politique présentée par Mélenchon au nom du Front de Gauche.
Comme toute alternative sérieuse, cette offre politique, simplement parce qu'elle est alternative, inquiète les conservatismes. Rien d'étonnant que ces forces conservatrices se dressent devant ce qu'elles considèrent, à juste titre, être un danger pour elles.
Avec une "promesse sondagière" de passer le cap des 15 % au premier tour des présidentielles, cette offre politique a franchi le seuil critique qui réveille les conservatismes.
La bataille d'explication va prendre un tour nouveau.