Rien du tout sans nous, évidemment, rien sans le soutien des forces sociales du pays, organisées, vivantes motivées et engagées. Il ne peut rien sans ces forces, ni lui ni personne. En tout cas il ne peut rien s'il ne compte que sur la bienveillance des Maîtres de la finance et des experts pour déterminer et servir l'intérêt général
Alors plutôt que de craindre le jugement du peuple, il faut qu'il l'implique, ce qui veut dire commencer par abandonner cette idée que le peuple se trompe et que les experts économiques eux savent, comme s'il y avait une vérité révélée à laquelle eux auraient accès mais pas le peuple, comme si l'économie était une science exacte avec des lois aussi définitives que celle de la gravitation ! Comme si l'industrie spéculative de la finance internationale, qui domine l'économie réelle et surplombe désormais la politique, fonctionnait de manière rationnelle ! Bien au contraire, c'est le régne de l'intox, de la rumeur, du pari sur des comportements irrationnels de ceux qui sont avides d'argent, En quoi passer son temps à amasser des capitaux qui ne servent qu'à produire des capitaux est un signe de bonne santé mentale, une manifestation de l'intelligence, un signe d'adaptation à la situation et donnerait le droit de piloter la planète ?
Une classe politique à la recherche de l'irresponsabilité.
On en est pourtant là, parce que les politiques ont été leurs complices en refilant les manettes à ces malades de l'argent pour l'argent, des politiques qui sont au fond assez contents de ne plus avoir la responsabilité du pilotage.
Et ce n'est pas fini, le fait de créer des systèmes de gouvernance avec des institutions "écrans" qui retirent de fait aux peuples la possibilité d'exprimer, d'exercer leur souveraineté est pour les politiques la manière la plus insidieuse de continuer à refiler les manettes aux puissances d'argent.
Le nouveau traité Européen relève de cette stratégie. La majorité droitière du PS est pour, et même impatiente de voir ce traité ratifié, car elle s'assurerait ainsi une irresponsabilité qui viendrait à temps pour la sauver ! Du moins le pense-t-elle. Le PS a actuellement tous les pouvoirs "démocratiques", il est à un tournant, soit il s'en sert pour ramener la finance à sa place, laquelle bien sûr ne va pas se laisser faire, soit il laisse filer du pouvoir à l'étage supérieur, l'Europe, qui elle est toute prête à déposer les armes, et ainsi le PS pourra se prétendre non responsable de la suite !
La perte de souveraineté arrange Hollande que ses responsabilités écrasent.
Si Hollande est si pressé pour ratifier le traité Européen, c'est qu'il aimerait au plus tôt être en situation de dire : ce n'est pas moi, c'est l'Europe, notamment pour la déréglementation du travail qui est, nous le savons tous, la prochaine grande bataille que les puissances d'argent tiennent à gagner pour briser un peu plus toute résistance des peuples.
La crise financière actuelle n'est qu'une fabrication d'un système qui tente actuellement de transformer l'essai, c'est à dire par l'appauvrissement des Etats les conduire à vendre leur patrimoine "juteux" (les services publiques de l'éducation, de la santé, l'énergie bien sûr, les transports aussi et les télécommunications, l'eau etc.) Des milliers de milliards pour alimenter le Casino des malades de l'argent pour l'argent.
Déréglementer pour terroriser
La déréglementation du travail doit précariser chacun, en tout cas le plus grand nombre, ce qui constitue une forme de politique de la terreur (ah c'est bien la peine de nous parler de Robespierre !) dont l'objectif et d'atomiser le peuple, faire que chacun se sente isolé et tente ses petites solutions individuelles, dans son coin.
Bien sûr ce système ne peut pas se stabiliser et il va prendre au moins la crise "écologique" en pleine face. Car il y a quelques lois qui régissent la planète et le vivant, qui pour le coup ne sont pas du même tonneau que les pseudo-lois de la finance, Quand la température moyenne de la planète augmente de 1 d°, vous pouvez casser tous les thermomètre, faire des campagnes de pub pour dire que ce n'est rien que ça va redescendre, etc, vous pouvez même faire de l'argent avec ce phénomène, (si si c'est possible) mais ça ne change rien au phénomène. Quand une nappe phréatique est polluée, vous pouvez par la propagande minimiser la chose, mais ça n'a aucun effet dépolluant !
Toutefois la certitude que le monde fabriqué, bricolé par la sphère financière s'effondre un jour ne doit pas satisfaire, car la crise écologique sera évidemment accompagnée d'une terrible turbulence sociale qui a peu de chance de se dérouler sans des flots de larmes et de sang.
Eviter la crise écologique passe par la reprise du pouvoir à la finance :
C'est pourquoi, tous ceux qui veulent au plus tôt en découdre avec le pouvoir de la finance font preuve de clairvoyance, de lucidité et de responsabilité. Hollande et la majorité droitière qui domine le PS n'en fait de toute évidence hélas pas parti. Ils ont peur de la finance, il la rassure.
Il faut retenir de ceci cette loi : Hollande rassure ceux qui lui font peur. En janvier il va rassurer la finance à la City "I' am not dangerous". Puis apeuré par la montée du FdG, il annonce au Bourget le "coup des 75 %", pour rassurer l'aile gauche du PS qui lorgne un peu trop du coté de Mélenchon, et pour faire bonne mesure on sort Montebourg du placard,
Une séquence instructive, illustrant bien ce dont Hollande est capable. Ce n'était d'ailleurs pas le première. La précédente avait eut lieu au primaire, après les 17 % de Montebourg, un certain "gauchissement" du discours pour rassurer la gauche et écarter Aubry ... Une fois fait, vite il court rassurer la finance.
Une loi à connaître, qu'une sorte de théorème pourrait résumer ainsi : Pour hollande, le changement c'est tout de suite si et seulement si on lui fait peur
Hé bien il faut retenir et appliquer cette loi : quand on fait peur à Hollande, il ne se bat pas, il rassure : bref quand on fait peur à Hollande, son changement d'attitude c'est tout de suite. Nous savons ce qu'il nous reste à faire pour gagner du temps et avoir le changement maintenant !
Le 30 septembre nous serions tous bien inspiré de profiter de l'appel du Front de Gauche, quitte à le déborder, le submerger, pour crier fort qu'on veut reprendre la main, qu'on veut un référendum. Il faut impressionner Hollande. Il sera alors bien inspiré d'en tenir compte et d'en profiter pour s'appuyer sur cette force populaire pour avoir le courage de bousculer la finance, d'un premier coup d'épaule, sans ambiguité, qui serait un véritable levain pour d'autres révoltes qui grondent en Europe.
Nous gagnerions tous du temps et Hollande avec nous, pourrait faire quelque chose. mais veut-il encore être vraiment responsable de quelque chose ?