Les Trumpistes font leur coming-out ; tous hors système, depuis 48 heures !
Nous y voilà, Sarkosy est le nouveau candidat hors système qui se réjouit de l’élection de Trump car de toute évidence il assure que lui, comme Trump, répond au aspirations des gens du peuple dont personne ne se soucie. Sauf lui, qui en a marre comme eux de cette élite politique qui nous gouverne … Depuis quand Sarkosy est-il hors système ? Je suppose depuis qu’il a dit en 2012 ,après sa défaite, ne plus faire de politique : preuve qu’on peut évidemment croire en la parole de cet homme, et c’est sans doute pour ne plus faire de politique qu’il a pris la tête d’un parti dont on il a tout de même changé l’étiquette récemment pour donner le change, car pour le reste on les a, lui et ses acolytes, tous bien reconnus, ce sont bien les mêmes !
Il n’est pas le seul trumpiste, Macron est aussi hors système, Mais si, mais si. je sais il était encore ministre du système il y a 3 mois.
Et surtout, vous avez la hors système « canal historique », qu’on invite à la télé pour nous expliquer que la donne à changé, depuis que les américains ont voté, les français vont voter autrement et cette fois, au second tour Le Pen a ses chances, parce qu’elle le déclare : elle est du même tonneau que Trump.
Elle devrait quand même se méfier des sondages, car dans le vote des américains il y a aussi l’envie de démentir les sondages, c’est à dire démentir ceux qui expliquent qu’en gros ce n’est plus la peine de voter, puisque le résultat est connu. Mais les gens ont encore envie de prouver le contraire, c’est aussi le message des citoyens ! Figurez-vous que les sondages n’étaient pas les seuls à prédire la victoire de Clinton, mais aussi les études des flux d’informations concernant les deux candidats qui selon une sauce savante indiquées bien que Clinton sortirait en tête, quoique de justesse quand même !
Trump ou Sanders ?
Il y a les trumpistes déclarés, mais je ne voudrais pas oublier un trumpiste malgré lui, l’étiquette lui ayant été généreusement attribuée peu avant la victoire de Trump, au moment où Trump n’était encore considéré que comme un épouvantail, car chacun observera que depuis son écrasante victoire il est devenu un modèle à étudier de près … et à copier.
C’est Benoît Rayski qui décerne à Mélenchon son certificat de trumpiste dans son article intitulé « Mélenchon, c'est Monsieur T : tribun, tueur, trublion, trumpiste... » diffusé sur Atlantico.fr, et voici le petit discours d’intronisation :
« "Mélenchon est trumpiste. Comme le milliardaire américain, il dit n'importe quoi. Pour dire le contraire le lendemain. Comme Trump, il sait être vulgaire. Un homme, quoi ! Un qui a des couilles. Il gueule. Une façon de montrer à ses adorateurs qu'il ne fait pas partie du système. Non, il n'est pas une chochotte de gauche ou de droite. Comme Trump, il aime casser la porcelaine. Bruxelles, les banques, le CAC40... en miettes, pulvérisé tout ça."
Est-ce que Benoît Rayski fait autorité pour juger de la qualité de « Trumpiste » de Mélenchon ? A ceux qui en douteraient je dirais simplement que l’objectivité de ce journaliste historien ne peut être contestée, lui qui a tout de même écrit cette ouvrage de référence L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" , avec ces mots pour en accompagner la promotion : "Ce livre n'est pas un livre sur Sarkozy. Il n'est pas non plus un livre sur ceux qui le critiquent et le combattent. Ce livre est un livre sur ceux qui le haïssent et qui, pour le dire, ont la bave aux lèvres.
Aucune bave ne peuvent souiller les lèvres de Benoît Rayski, ce serait un comble tout de même ! on n’ose pas l’imaginer !
Donc Mélenchon serait un trumpiste qui s’ignore ! Ça vous étonne ? Oui, vous comme moi, simples observateurs non patentés de la vie politique nous avions cru Mélenchon franchement du coté de Bernie Sanders, Certes il estima toutefois que ce dernier eut tort de se plier aux primaires démocrates ce qui le remit en effet dans le système, lequel s’arrangea pour l’écraser dans ce cadre contraint des primaires et du suffrage censitaire qui le sous-tend.
Mélenchon a pour sa part jugé utile, voire salutaire, d’échapper à la mécanique des primaires pour de ne pas se prendre les pieds dans le tapis de jeux des courants du PS et de leur alliés « naturels »,bien conscient que PS est un cousin très proche du clan Clinton, et ce n’est pas Hollande ni Montebourg qui vous diront le contraire. Quoique Montebourg depuis hier, serait un tantinet en voie de se trumpiser pour revendiquer une étiquette hors système lui aussi ! C’est la mode, il ne faut pas trop lui en vouloir d’aimer suivre la mode, même américaine.
9 novembre « mercredi noit et ... 10 Novembre ? Déjà une bonne nouvelle ; tout va mieux !
Ce matin le monde se remet assez bien de l’élection de Trump, finalement la bourse a cloturé en hausse ; bon indicateur pour démontrer que les américains ont bien voté, non ? Et puis dans son premier discours Trump n’a pas insulté les musulmans ni les femmes ni les noirs ni les latinos, il a prévu de grands travaux, l’économie américaine va être relancée et du coup ça va nous donner un coup de pouce ... Bref sur France-Inter ce matin ça a failli tourner à l’euphorie, notamment quand Bernard Guettaz a fini par conclure à propos du premier discours de Trump élu : « C’était du Bernie Sanders, le socialiste qui avait suscité tant d’enthousiasme durant les primaires démocrates ».
Pour une fois Bernard Guetta ne se soucia même pas de savoir comment Trump allait bien pouvoir financer ses grands travaux tout en réduisant les impôts des riches ! Et la question du déficit et de l’énorme dette américaine a disparue miraculeusement !
Présidentielles 2017 : FI ou FN ?
Mélenchon l’avait dit en 2012 : d’ici 10 ans viendra le moment « front contre front » : Il parlait alors du Front de Gauche contre le Front National.
Nous y voilà, le mouvement des francais(e)s nsoumis(e)s (FI), affranchi des hypothèques partidaires, (n’en déplaise aux cadres du PCF notamment) est en marche et tous les nouveaux et prétendus candidats hors système auront bien de la peine à être crédibles face à ce mouvement … mais gageons qu’ils vont faire leur possible pour se refaire un visage « populaire », ce qui nous promet une campagne à un niveau qui devrait nous faire honte !
Nous parlera-t-on programme ? Ou pataugerons-nous dans le marécage des sondages, des attaques ad hominem et autres analyses foireuses sur le profil personnel des candidats : bref une campagne "à l'américaine" !
Depuis hier Le Pen est considéré présidentiables, ce qui n'a rien à voir avec son programme électoral évidemment, la voilà promue capable de passer au deuxième tour : ça change la donne. Beaucoup pensaient qu’il suffirait de faire second au premier tour pour emporter la mise au deuxième…Les voilà qui réalisent que n’importe quel second ne peut pas l’emporter désormais face à Le Pen.
Alors la question est désormais de savoir qui peut affronter et battre Le Pen au deuxième tour ?
Puisque l'heure est à tirer des leçon de l'élection américaine, n’en déplaise à Cambadélis et autre « Clintonnien » c’est bien Bernie Sanders qui aurait pu claquer au nez de Trump la porte de la Maison Blanche, et lui seul…et pas le candidat issu de la primaire socialiste !
Bernie Sanders ? Je ne serais pas étonné que d’ici peu un certain nombre de candidats nouvellement sandérisés fassent leur coming-out !