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Billet de blog 14 janvier 2012

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un A en moins : bonne affaire pour certains !

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Où placer près de 500 Milliards d'Euros ?

C'est la difficile question que se posaient depuis 15 jours les milieux de la Finance, les Banques. La BCE vient de leur débloquer près de 500 milliards à 1 %. Oui mais que peuvent-elles en faire pour gagner beaucoup d'argent avec ? Simplissime,  faut pouvoir ensuite faire travailler cet argent en le prêtant à un taux supérieur pour empocher la différence.

Depuis qu'elles ont empoché ces 500 milliards, qu'en ont  fait  les Banques ? Rien, en attendant mieux, elles les ont simplement placés .... à la BCE, d'où ces 500 milliards venaient ! Curieux ? Non et voilà pourquoi

Ce n'était qu'un position d'attente, attente de ce qui vient de se passer, la perte du triple A

Avec la perte du triple A de la France et de l'Autriche, les banques vont pouvoir prêter à ... la France et à l'Autriche, lorsque l'un et l'autre de ces deux pays vont devoir émettre des emprunts à un taux un peu plus élevé que celui qui aurait pu être retenu sans la perte du triple A.

D'ailleurs savez-vous que justement la France va emettre des obligations d'Etat très prochainement !  Comprenez bien nos grands banquiers, vous auriez fait de même : il eut été stupide de ne pas attendre ce qui de toute manière était prévu.

Les banquiers n'y sont pour rien, du moins directement

Oui vous auriez fait de même, vous auriez attendu la hausse probable des taux pour prêter à 4% ou 5%, voir 6%  ce qui vous a été prêté à 1 % , Vous attendez ou espèrez bien une baisse des taux quand vous voulez emprunter !

Vous voyez bien qu'il est impossible d'en vouloir à nos banquiers. sauf qu'ils sont chers payés pour faire ce que n'importe qui feraient à leur place. Ne vous croyez-vous pas capable de faire des affaires comme ça ? Placer à 5 % ce qui  vous a été prêté à 1 %,  même 500 millairds vous êtes OK, moi aussi d'ailleurs.

De plus ces 500 milliards prêtés par la BCE, les journaux reprenant le discours officiel, vous ont expliqué que c'était pour que les banques puissent vous prêter. Mais franchement, la encore il faut se mettre à la place des banques,  ça va plus vite et mieux de refiler d'un coup 30 milliards  à 5% à un Etat, que de travailler à étudier des milliers d'emprunts auprès de milliers de particuliers ou petites PME dont on ne sait pas vraiment s'ils vont rembourser ... vu les difficultés qu'on leur promet et que d'ailleurs tout concoure à accentuer y compris l'attitude des banques justement.

"Rigolez pas c'est avec votre pognon.", nous dirait Coluche

Les banques privés ont pour premier objectif de se sauver, de servir les intérêts de leur actionnaires, de leur gros clients. Les petits clients comme de simples fantassins, avec leur dépots, sont la chaire à canon de leurs  épopées spéculatives quotidiennes. Tels des généraux planqués à l'arrière ils lancent les économies de leur fantassins/clients dans la bataille, quand ils gagnent, ils empochent. Et quand ils perdent ? Perdre pour eux, c'est devoir faire payer leurs fantassins... (Ils peuvent même avoir quelques larmes de crocodiles pour la circonstance).

Au moins les Anglais ont-ils enfin séparé les activités spéculatives des Banques de leur fonction de gestion des dépots des clients. Mais Sarkozy n'a pas encore trouvé le temps d'imposer à nos banques cette mesure de bon sens. Passe encore qu'il ait rien compris avant 2008, mais après le fameux discours de Toulon, quiconque aurait pu croire qu'il allait agir... sauf à le connaître.

Alors si les banquiers ont bien raison d'en profiter, alors, où est l'erreur ?

Deux solutions : A Toulon en 2008, Sarkozy n'aurait-il  fait que lire un discours (il en ecrit aucun) sans le comprendre ? Non, ne le prenons pas pour un imbécile !  Il y a bien d'autres reproches à lui faire.

L'autre solution c'est évidemment que Sarkozy ne travaille pas plus pour nous, que nos banquiers, lui et eux font corps et servent les mêmes maître de la finance.

Ne nous y trompons pas, Sarkozy n'est qu'un valet, Merkel sert les mêmes, Monti en Iltalie aussi etc, il ne nous suffira pas de nous débarraser de notre valet actuel pour être sûr d'échapper à ce qui est un système, une logique dont ils ne sont que des serviteurs plus ou moins habiles,

L'erreur s'appelle donc pour nous Merkozy, l'erreur c'est Merkel et Sarkozy son second qui l'ont faite en toute conscience, en serviteurs du système qu'ils protègent l'un et l'autre à leur manière et selon les circonstances "locales", ils  en portent toute la responsabilité.

L'erreur c'est par exemple de ne pas autoriser la BCE à prêter directement à 1% ( voire à 0%, pourquoi pas ?) aux Etats.

Erreur ? non, ce n'est finalement pas le mot qui convient, il serait plus approprié de parler de faute oui. La faute c'est de n'avoir pas pris la décision qui réponde aux intérêts de ceux qui les ont pourtant chargés de les défendre, les intérêt des peuples qui les ont directement (Sarkozy) ou indirectement (Merkel) élu et désigné pour les représenter et les défendre.

Merkel et Sarkozy ont travailé à leur poste pour les Banques et la Finance. Leur idée est simple, en autorisant, voire en exigeant que la BCE prête  directement aux Etats, Merkel et sarkozy auraient privé les banques d'une belle occasion de faire du profit facile et sans risque.

Pire, certaines banques en difficultés pourraient avoir besoin de l'argent des Etat (comme en 2008, souvenez-vous)  et il aurait peut-être fallu parler sérieusement de nationalisation, un gros mot pour Merkel et Sarkozy. Mais donner de l'argent sans contrepartie comme il fut fait en 2008, désormais ça passe mal, surtout au moment où les Etats se disent en quasi faillite. Comment expliquer aux peuples qu'ils ne sont pas assez riches pour préserver une bonne assurance maladie, mais assez cependant pour renflouer des banques qui ont fait de mauvaises affaires notamment en achetant des dettes pourries émises massivement aux Etats Unis (Subprime) ? Alors comment faire? Simple : en faisant prêter à 1 % la BCE, en offrant un marché rendu encore plus alléchant avec une baisse opportune de la notation de deux pays de 'lUnion Européenne France et Autriche ... d'autres viendront après.

Qui va payer ? ,

Là aussi c'est simple : nous tous. La logique reste la même, sauver quelques uns en sacrifiant le plus grand nombre, 1 % contre 99 %. Sarkozy et Merkel devrait être démis de leur fonction puisque l'un et l'autre conduisent une politique au service des 1%, et aux détriment des 99 %

Pour Merkel, nous ne pourrons rien dans les 3 mois qui viennent, du moins  directement. Pour Sarkozy nous pouvons évidemment le virer, mais méfions-nous de ne pas remettre à sa place un serviteur, même plus habile, du même système. Cette fois, la rupture, il faut la faire.

Virer Sarkozy est nécessaire, mais non suffisant.

Et puis pour Merkel, si nous, peuple de France donnons un signal clair et fort, et bien comptons sur nos amis allemands pour ne pas être de reste et faire à leur tour le boulot en 2013 ! rien d'impossible. Il faut enclencher la mécanique du changement de logique.

Avec la force de frappe d'une France et d'une Allemagne désormais et de nouveau ensemble au service de l'intérêt général des 99%, tout peut changer. Le premier changement, ça peut-être dès le premier tour en France, c'est à dire presque "maintenant". Si chacun de nous commence par voter pour ses idées, ce premier changement en annoncera d'autres ...

Arrêter de voter soit disant  utile et voter pour ses idées : le premier vrai changement dés maintenant, porteur de vrais changements ultérieurs.

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