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Billet de blog 19 mars 2021

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COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA ?

La France des Lumières sombre dans l’obscurantisme. En cause, un exécutif qui s’arroge depuis un an les pleins pouvoirs et piétine, sans scrupule, la devise républicaine « Liberté- Egalité- Fraternité », dont, par ailleurs, il ne cesse de se gargariser aux yeux du monde.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

LA LIBERTE

 Depuis un an, nos libertés fondamentales nous ont été confisquées. Disparues la liberté personnelle, la liberté de circulation, la liberté économique qui génère le droit au travail inscrit dans la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. Entamés la liberté d’opinion et d’expression et le droit de manifester. Nous n’avons plus le choix de nos vies, de nous réunir avec nos familles et nos amis.

 En cause, les mesures prises pour freiner à n’importe quel prix la circulation du Covid-19 et autres types de coronavirus ( les variants).

Mais ce prétexte est fallacieux.

 En réalité, nous payons de nos libertés le démantèlement orchestré de notre système de santé publique ces dernières années pour des raisons d’économie, le manque d’équipements à commencer par les lits de réanimation et de personnels soignants qualifiés pour les blocs opératoires.

On est face à un ministère qui, dans son intitulé, a relégué la santé, derrière les solidarités. C’est fort dommage car la santé, c’est concret palpable. Les solidarités, c’est vague, ça veut tout dire et du coup ça ne dit pas grand-chose. C’est un fourre tout dont on ne sait pas très bien au final ce qu’il recouvre.

 Qu’en disent les média ? Rien ou si peu.

 Comment en est-on arrivé là ?

 L’EGALITE

 - Depuis un an se succèdent des mesures discriminatoires par rapport au droit du travail et à l’égalité de traitement.

Les commerces ne sont plus égaux devant la loi sans raison valable. On autorise certains commerçants à travailler, de préférence ceux de la grande distribution et les géants du numérique et de la vente en ligne. Et d’autres pas, allant même faire des différences dans les commerces de détail : la boucherie oui, le fleuriste, non !

Au nom de quoi ? Comment peut-on décider pour nous de ce qui est essentiel dans nos vies ?

Le gouvernement empêche de travailler une majorité de professions indispensables au lien social, qui le font vivre et exister : cafetiers, restaurateurs, acteurs culturels, du tourisme, des loisirs sportifs, etc.

- Nous ne sommes plus traités à égalité dans l’accès aux soins.

Les Agences Régionales de Santé qui ont saboté le service public de la santé décrètent désormais qui doit être soigné ! On opère un tri sélectif ce qui était impensable au début de l’épidémie où il était hors de question de ne pas traiter les personnes âgées en fin de vie et fragilisées.

Le discours en 2021 n’est plus le même. Vous avez le Covid dans sa phase ultime, (souvent parce que les premiers symptômes n’ont pas été traités en amont) c’est bon, vos lits sont réservés ! Vous avez un cancer (ou toute autre pathologie qui demande une intervention chirurgicale) on verra plus tard ! Or le 1er acte pour soigner un cancer avec des chances de rémission est chirurgical.

L’Etat est  donc attaquable pour non assistance à personne en danger.

Toujours en cause : le manque de lits de réanimation et la surcharge des blocs opératoires ! 5.800 lits au 10/20 pour 67 millions d’habitants, c’est peu et classe la France au 19ème rang des pays de l’OCDE.

 Qu’en disent les média ? Rien ou si peu.

 Comment en est-on arrivé là ?

 LA FRATERNITE

 Contaminée elle aussi par le Covid-19 !

L’absence de gestion raisonnée de cette crise sanitaire divise les Français. Chacun se replie sur soi, s’enferme dans sa bulle (virtuelle ou pas) ou encore dans des chapelles communautaires où chacun détient sa vérité.

La peur est savamment distillée depuis un an à coups de chiffres qui ne veulent pas dire grand-chose ou auxquels on peut faire dire ce qu’on veut quand on ne les inclut pas dans une analyse comparative.

 Ce climat délibérément anxiogène largement entretenu par les média nous rend méfiants vis-à-vis de nos voisins et même de nos proches.

Si on y ajoute la cassure du lien social en raison de la fermeture de lieux essentiels à nos vies car ils nous permettent  de nous rapprocher, de vivre ensemble et faire société, la fraternité s’efface peu à peu de notre horizon.

 En cause, le fait d’être soumis depuis trop longtemps à des diktats étatiques. Aujourd’hui, nous sommes tributaires des choix d’un seul homme, le Président de la République. Un homme qui n’a de cesse de nous replonger dans le passé en multipliant les commémorations plutôt que de se pencher sur notre futur. Un homme qui reste sourd à toutes les pétitions et interpellations des professionnels  investis au présent sur le terrain cherchant des solutions avec en 1ère ligne les professionnels de santé qui font leur maximum sans avoir obtenu les moyens promis.

Notre démocratie fait les frais de cet état d’urgence sanitaire qui dure et finit par ressembler à une loi martiale. Or, il ne peut y avoir de démocratie réelle sans débat collectif, sans échange d’opinions pour arriver au meilleur compromis pour l’intérêt général.

Média, réveillez-vous !

Français sortez du coma dans lequel vous plonge le Covid-19 !

Nos prises de position à travers les pétitions à titre individuel ou collectif ne suffisent pas car quel que soit le nombre de signatures, elles restent «  lettres mortes ». Nous reste t-il encore suffisamment de fraternité pour être solidaires dans une action collective ?

 Mais comment en est-on arrivé là ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.