ÉTAT D'URGENCE - CRÉER UNE SOCIÉTÉ PAR TOUS ET POUR TOUS
Certaines sociétés prônent un hyperindividualisme et sont gangrenées par la cupidité. Divisées selon des clivages racial et avec une forte histoire de violence contre ses propres peuples pas tous qui souhaitent y intégrer ne sont les bienvenus. Ils se sentent méprisés, exclus et livrés à eux-mêmes sans aucun espoir d'y sortir. Voulant donner du sens à leurs vis, souhaitant de faire partie du collectif, l'absence d'un accueil dans la société les pousse vers des solutions radicales. Quand le jour arrive où ils se procurent des armes on connaît la suite.
Alors ce qui se passe quasi tous les quelques mois dans des écoles et des rues aux États-Unis se produit aussi en France.
Ce n'est pas dans le but de minimiser les horribles événements du 13 novembre, non plus tous ces morts aux États-Unis que j'écris. Chaque victime d'une mort violente en est une de trop et est en elle-même complètement inexcusable.
Mais est-ce que la France et les États-Unis sont-ils vraiment si différents ?
Les auteurs des actes terroristes inspirés de l'islam de ces dernières quinzaines d'années, aux États-Unis, en Espagne, en France, étaient presque sans exception de jeunes hommes (et quelques femmes) plutôt bien intégrées et éduquées, qui avaient vécu tous leurs vis dans l'Occident.
Les auteurs des actes terroristes dans des écoles et les rues états-uniennes de ces dernières quinzaines d'années étaient presque sans exception de jeunes hommes (et quelques femmes), plutôt bien intégrés et éduqués, qui avaient vécu tous leurs vis aux États-Unis.
À un certain moment, expulsés par la société, repoussés de la société ils se radicalisent, ils se procurent des armes, ils tirent sur des gens et ils se suicident. C'est un ensemble profondément triste et tragique.
Mais faut-il de là parler d'une guerre avec l'implication d'une armée hostile ? Faut-il ensuite déclarer l'état d'urgence ? Faut-il finalement suspendre l'état de droit ?
Vis-à-vis des événements dans des écoles et rues américaines, même les Américains ne sont pas allé si loin.
Encore une fois ce n'est pas dans le but de minimiser les choses. Des meurtres, les armes, la violence sont des choses terribles qui font peur. Mais la peur est une mauvaise gouvernante.
Le taux d'homicide en France n'est jamais été aussi bas dans les deux derniers siècles que maintenant. Dans huit cas sur dix la victime connaissait son meurtrier. Donc un peu de calme et de sang-froid. Vous avez beaucoup plus de chances de mourir d'un accident ou d'autres causes non naturelles qu'un inconnu qui vous tire dessus !
Ce qui s'est produit à Paris, de tirer sur des terrasses, de tirer dans une salle de concerts quelconque, de se faire exploser dans la rue, comment une société doit-elle, peut-elle se protéger contre ça ? En mettant des caméras par tout ? En faisant de centaines de perquisitions sans autorisation judiciaire ? En mettant encore plus de policiers, des soldats dans les rues ? En distribuant des armes au-delà des forces de l'ordre ?
Allez visiter l'Israël, ça fonctionne bien là-bas !
C'est parce que notre société est violente qu'il y a des actes violents. Donc arrêtez de croire que Daesh viendra bientôt parader dans les rues. C'est à l'intérieur de notre société qu'il faut regarder.
Plus de police, d'armes et de répression, et la suspension de l'état de droit n'amèneront pas vers une société en paix, mais toujours vers une société en état de guerre. Si urgence il y en a, ça sera surtout de faire de notre société une par tous et pour tous !