Imaginons un instant un monde idéal au sens des Bertrand, Morano, Estrosi, Lefebvre, Sarkozy, ... Un monde où Mediapart n'existerait pas.
Est ce que pour autant, l'ile d'Arros serait engloutie sous les eaux ?
Est ce que pour autant, des enveloppes de papier kraft remplies de 50000 euros d'argent de poche (cf l'avocat - les smicards apprécieront, 5 ans de salaire) n'auraient pas circulées.
Est ce que pour autant, Mme Woerth ne se serait pas vue proposer un poste de gestionnaire chez Clymene après la nomination de son époux comme ministre du Budget (histoire d'avoir quelques amis).
Est ce que pour autant, Mr Worth n'aurait pas décoré de la légion d'honneur le nouveau patron de Mme Woerth.
Est ce que pour autant, quelques dizaines de millions d'euros n'auraient pas cherché un refuge fiscal en Suisse.
Est ce que ...
Mediapart n'a pas inventé ces faits, comme voudraient le faire croire les individus cités ci-dessus. Ces faits ont leur existence propre et intrinsèque. Ce n'est pas de la mécanique quantique où l'observation contribue à la construction de la réalité. C'est le monde réel et le fait d'être de droite ou de gauche ou apolitique n'y changera rien.
Et si la morale du citoyen, qu'elle que soit sa tendance politique, n'y trouve rien à redire, alors ce n'est plus la peine de se gorger de grands principes comme la démocratie ou la république. Vive le royaume des loups.
Et si ce même citoyen considère que des "casserolles" passées (diamants de Bokassa, Rainbow Warrior, Urba, Elf, Irlandais de Vincennes, frégates de Taiwan, Karachi, Clearstream, ...) sont une excuse valable pour ces comportements présents, je le laisse méditer sur le sens de l'éducation et de l'éthique qu'il envisage de passer à ses enfants.
Et oui, les faits sont là. Dur est le principe de réalité! Où est la république irréprochable.