Le 6 mai, le ministère de la défense avait annoncé une probable localisation des boites noires de l'Airbus A330, vol AF 447, disparu le 1er juin 2009 avec 228 passagers et membres de l'équipage. Cette annonce avait suscité un regain d'espoir pour les recherches et le Seabed Worker (navire de recherche norvégien) s'était immédiatement déplacé vers la zone indiquée.
La carte ci dessous montre la situation générale des recherches.
Comme d'habitude c'est une carte sous Google Earth à laquelle j'ai superposée une image bathymétrique du BEA. On y voit, encadrée en bleu, la zone de recherche du mois d'avril et, numérotées 1,2 et 3 par ordre de priorité, les zones de recherche identifiées pour la campagne de mai. Les positions du navire de recherche sont identifiées par les points jaunes avec la date et l'heure en temps universel. Le rectangle en blanc marque la zone où le ministère de la défense pense avoir approximativement localisé les boites noires (enregistreurs) de l'avion.
Le Seabed Worker y a passé 6 jours comme le prouvent les reports de position qui sont plus détaillés ci-dessous:
Malheureusement il n'a rien trouvé et depuis le 13 mai, il a repris ses recherches dans la zone numéro 1 qu'il avait commmencé d'explorer depuis le 2 mai.
Cet aléa montre bien à quel point il faut rester prudent et modeste. Les fonds sous-marins restent une zone extraordinairement difficile d'accès et en grande partie inexplorée; Une "dernière frontière" en queque sorte. Un vieux dicton dit qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, ce que certains journalistes oublient bien facilement (Ex Europe 1).
Le BEA a expliqué sa décision dans ce communiqué daté du 12 mai. Les recherches devraient continuer jusqu'au 25 mai.
En tous cas, je ne vais critiquer personne car tout le monde fait montre d'obstination et de persévérence afin de tenter de comprendre les causes de cet accident. La Marine Nationale et les ingénieurs de Thales se sont ils trompés? Peut être que oui, mais aussi, peut être que non si le navire de recherche est passé à coté de l'épave.
Si l'avion s'est désintégré lors du choc avec l'océan, il se peut qu'il n'y ait pas de gros morceaux plus "facilement" localisables. Si c'est le cas, on cherche une boite à chaussure dans deux fois la surface de Paris avec un relief digne des Alpes, le tout dans le noir le plus absolu !! Passer à côté est tout à fait compréhensible. La qualité des moyens utilisés pour la recherche est incontestable. Il n'y a pas grand chose sur terre qui soit plus performant.
A suivre avec une pensée pour les victimes et leurs proches.