La plate-forme Democracia Real Ya! est une association citoyenne appuyée par des centaines d'associations espagnoles. Elle lance un appel à la mobilisation pour réclamer une véritable démocratie le 15 mai.
15 mai[modifier]


Quelques incidents violents ont eu lieu à Madrid, sans aucun rapport avec les manifestations selon les protestataires. Certains manifestants anticapitalisteset anti-globalisation ont tenté de paralyser la circulation dans la Grand Rue, mais les policiers anti-émeutes les en ont empêché en dispersant la foule20.
La marche de Madrid de ce jour a réuni, selon la police nationale, quelque 20 000 manifestants. Selon la plateforme de coordination des groupes pour la mobilisation citoyenne, cette marche fut suivie par 50 000 personnes[réf. nécessaire].
16 mai[modifier]
La nuit du dimanche 15 mai, un campement s'établit à la Puerta del Sol, dispersé par la police à l'aube du 16 mai. Dans plusieurs quartiers de Madrid eurent lieu quelques affrontements très éloignés de l'esprit pacifiste de la manifestation et désapprouvés par la majorité des participants. Les protestataires violents détruisirent du mobilier urbain, bloquèrent la circulation de la Gran Vía et s'affrontèrent à la police. Ces incidents donnèrent lieu à 24 arrestations21, 18 procès verbaux, et quelques blessés légers, ce qui entraîna, à son tour, une grande manifestation pour leur libération22,23. Finalement, ils furent libérés mais néanmoins inculpés.
17 mai[modifier]
De grands groupes de manifestants ont défilé à nouveau dans plusieurs villes, en écho à la concentration de la Puerta del Sol à Madrid. Cette fois, les manifestations ne furent pas appelées par¡Democracia Real Ya!23. Dans certaines villes, la police autorisa le campement des manifestants, comme à Coruña, où affluèrent plus de 1 000 personnes le dimanche 15 mai22. A Madrid, près de 200 manifestants se sont réunis en assemblée et ont décidé de s'organiser pour passer la nuit sur la Plaza del Sol., créant des commissions « nettoyage », « communication », « extension », « matériel » et « législation » ; auparavant, ils avaient reçu l'appui de petits commerces pour l'approvisionnement en nourriture24. La manifestation depuis son début par les polices nationale et municipale23. Les manifestations et campements nocturnes du 17 mai ont eu lieu dans 30 villes25. Les manifestations ont gagné le soutien de citoyens du Royaume Uni qui ont organisé un sit-in en face de l'ambassade d'Espagne du 18 au 22 mai25.
A Grenade, la police nationale a délogé les manifestants qui campaient sur la Plaza del Carmen26.
18 mai[modifier]


A Madrid, les manifestants montent une grande tente sous laquelle ils dispersent des cartons avec l'intention de passer la nuit du 17 au 18 sans que la police les en empêche13. Selon une reporter de El País, beaucoup arboraient des œillets[réf. nécessaire]. Ils mettent également en place un poste de ravitaillement avec les aliments donnés par les commerçants et une webcam pour diffuser depuis la Plaza del Sol sur le site Ustream. Les manifestants reçoivent la consigne de ne pas boire d'alcool ni de se regrouper à plus de 20 personnes, actes qui pourraient rendre licite une charge policière.
La police ordonne l'évacuation à Valence, Tenerife et Las Palmas. 2 personnes sont arrêtées dans l'évacuation de Grenade. Des appels à manifester sont maintenus pour l'après-midi. Les manifestations gagnent León et d'autres capitales régionales ou villes. Des groupes se créent sur les réseaux sociaux pour chaque campement. Google Documents et d'autres serveurs reçoivent de nombreuses demandes de téléchargement de documents pour légaliser de nouveaux appels à manifester.
22 mai[modifier]
Après un week-end ou les manifestations ont été très suivies en Espagne, les résultats des élections ont lieu. Le parti socialiste de Zapatero, alors au pouvoir, perd un million de voix, et le parti conservateur en gagne 400 000. De plus l'abstention recule alors que le mouvement prônait le vote blanc. Les conservateurs acquièrent grâce à leur victoire historique un large pouvoir sur les capitales régionales et les régions. Jamais aucun parti n'avait eu depuis la restauration de la démocratie un tel nombre d'élus aux élections locales. Les résultats de ce scrutin classe de fait le mouvement des Indignés sur la gauche de l'échiquier politique. Mariano Rajoy a d'ailleurs critiqué le mouvement, disant : « Je remercie tous les Espagnols qui ont voté. La démocratie, c'est le vote ». Si le mouvement du 15 mai n'aurait réuni officiellement que 58 000 personnes, ce sont 8 474 031 personnes qui ont voté pour les conservateurs lors des élections27.
31 mai[modifier]
Le Tribunal administratif de Pau autorise le campement des Indignés de Bayonne en rejetant la requête du maire de la ville déposée à leur encontre. Selon ce dernier, « Il s'agit d'un campement protestataire, qui, selon, s'il se développe, est de nature à troubler l'ordre public […] et porte atteinte à l'intégrité et à la conservation du domaine public ». Mais le droit de manifester existe en France, la justice l'a rappelé au député-maire UMP, Jean Grenet. L'avocat des Indignés, Jean-François Blanco précise que : « La motivation de la ville de Bayonne était d'empêcher le développement de ce mouvement contestataire. J'ai plaidé contre cet acte de censure qui bafoue la liberté d'expression et de manifestation. » La centaine d'indignés qui occupent le quai Chaho à Bayonne depuis le 25 mai, ne sera pas évacuée. Leur campement compte une trentaine de tentes, une grande yourte, une cuisine, des toilettes sèches. Désormais, une jurisprudence renforce tous les Indignés français dans leur démarche démocratique face à ceux qui ne respectent pas la loi28.
12 juin[modifier]
Le démantèlement du camp de Madrid, l'acampadaSol, a été décidé en assemblée et fixé au 12 juin. Les manifestants déclarent que campements et les occupations des places n'étaient que des moyens de protestations et en aucun des fins du mouvement et que la mobilisation continue par différentes méthodes[réf. nécessaire] : des appels mondiaux sont lancés, et en Espagne les assemblées sont décentralisées. Ainsi à Madrid plus de 120 assemblées de quartier donnent la parole à des citoyens[réf. nécessaire].
19 juin[modifier]
Le 19 juin est une journée de mobilisation internationale par l'appel de différentes organisations et des différentes assemblées populaires. La mobilisation réunit 275 000 manifestants barcelonais selon les organisateurs29, plus de 150 000 à Madrid dans six marches différentes, et 80 000 à Valence selon les organisateurs toujours. Des manifestations ont eu lieu dans plus d'une centaine de ville, et beaucoup d'autres cortèges se comptaient en dizaines de milliers de participants30. En France quelques milliers de manifestants ont manifesté, notamment 600 à Paris, 200 à Montpellier, Bordeaux, Nice31 et Lille, et de plus petits rassemblement dans des dizaines d'autres villes, comme Bayonne ou encore Manosque.
Au niveau européen on a compté des centaines de manifestants à Lisbonne32, à Bruxelles33, à Londres et dans des dizaines de villes européennes, ainsi que plus de 10 000 à Athènes et dans toute la Grèce34.
14 juillet[modifier]
La préfecture de police de Paris autorise le rassemblement national du mouvement Réelle Démocratie Maintenant de jour mais l'interdit de nuit. Sa commission juridique parisienne par l'intermédiaire d'un de ses membres dépose un référé liberté auprès du Tribunal administratif.
Le 15 octobre : première journée mondiale des indignés[modifier]
Le 15 octobre se produit la première « journée mondiale des indignés » sous le mot d'ordre « Tous ensemble pour un changement mondial ». 951 manifestations étaient prévues dans 82 villes35 .
https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Indign%C3%A9s#Sources