A l'occasion de son nouvel opuscule, Engagez-vous, qui risque encore de faire fureur dans le milieu de l'indignation consommée, Stéphane Hessel s'est encore illustré par une de ces déclarations tonitruantes dont il a le secret, que signale le site Causeur.fr. Stéphane Hessel a en effet déclaré à un journaliste allemand, car cette fois c'est en allemand, Jörg Wollenberg, dans "Entretiens avec Stéphane Hessel" ("Meine Gespräche mit Stéphane Hessel"), paru le 21 janvier dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung :"Wenn ich einen kühnen Vergleich als Betroffener wagen darf, so behaupte ich: Die deutsche Besatzung war, wenn man sie vergleicht zum Beispiel mit der heutigen Besetzung von Palästina durch die Israelis, eine relativ harmlose, von Ausnahmen abgesehen wie den Verhaftungen, Internierungen und Erschießungen, auch vom Raub der Kunstschätze. Das war alles schrecklich. Aber es handelte sich um eine Besatzungspolitik, die positiv wirken wollte und deshalb uns Widerstandskämpfern die Arbeit so schwermachte."
Traduction :
“Si on considère les choses froidement, j'ose dire, moi qui y étais, que l'Occupation allemande était, si on la compare par exemple avec la politique d'occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une politique relativement inoffensive, si l’on fait abstraction d’éléments d’exception comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d’œuvres d’art. Tout était terrible. Mais il s'agissait d'une politique d'occupation aux intentions positives et qui, en conséquence, nous rendait, à nous résistants, le travail si difficile.”
Relativisant ainsi la Shoah.
Mais on vous l'a caché à Mediapart !
Lisant ces lignes ahurissantes, j'ai pensé à ma grand-mère, Rachel Alba, et à ma grand-tante, Slema Schneider, dont le nom est gravé dans le marbre du Mur des Noms au Mémorial de la Shoah à Paris. Honte à Stéphane Hessel !