Grace à lui, puis en poursuivant un cheminement propre, j'avais découvert le monde du Lied Allemand, de grands artistes aussi, d'une élévation d'âme peu commune : Artur Schnabel, Claudio Arrau, Rudolf Serkin, Hans Hotter, Adolf Busch, et tant d'autres ... la liste serait longue...
Beethoven et Schubert, Hölderlin, Heine, Goethe, ... jusqu'aux poètes comme Trakl, Rilke, Celan ...
Tout un monde qui nous parle en ces temps difficiles ...
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«Warum bist du so kurz? liebst du, wie vormals,
denn «Nun nicht mehr den Gesang? fandst du, als Jüngling, doch,
«In den Tagen der Hoffnung, «Wenn du sangest, das Ende nie!
Wie mein Glück, ist mein Lied.
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Willst du im Abendroth
Froh dich baden? hinweg ists! und die Erd' ist kalt,
Und der Vogel der Nacht schwirrt
Unbequem vor das Auge dir.
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« Pourquoi être si bref ? N’aimerais-tu donc plus,
Comme autrefois, le chant ? Toi qui, plus jeune,
Aux jours de l’espérance,
Quand tu chantais, ne savais plus finir ? »
Tel mon bonheur, mon chant. Veux-tu plonger, heureux
Dans le soir rouge ? Il a fui, et la terre est froide,
Et, l’oiseau de la nuit devant tes yeux
Alarmant, froue.
(Hölderlin)
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« Donne à chacun sa propre mort
La mort née de sa propre vie, où il connut l’amour et la misère... »
« car nous ne sommes que l’écorce, que la feuille,
le fruit qui est au centre de tout,
c’est la grande mort, que chacun porte en soi » (Rilke)