Au dos de son livre Rebâtir la France, Notre nation va très mal et elle désespère, écrit le Général Didier Tauzin, candidat aux élections présidentielles de 2017. Or, Didier Tauzin n'appartient à aucun parti politique et son ouvrage révèle, en plus d'un homme intègre et d'un citoyen de bon sens, un démocrate éclairé ancré dans la réalité. Son éducation, sa carrière et sans doute sa personnalité l'ont amené à laisser de côté tout a priori, à réfléchir par lui-même, à se construire patiemment une colonne vertébrale apte à faire de lui soit un chef d'État responsable, soit le membre d'un gouvernement ayant à cœur le bien commun et, dans le cadre d'un peuple qui s'émancipe, de favoriser le développement intellectuel et psychique de chaque homme, de chaque femme, de chaque citoyen. Dans cette optique, on aimerait que les candidats à la fonction présidentielle cessent de se comporter en adversaires politiques, qu'ils se réunissent autour d'une table, qu'ils établissent ensemble un projet apte à tirer la France de son actuel recul, a fortiori de son enlisement. Comme il en fut lors d'une période tragique de notre histoire (fin de la seconde guerre mondiale) lorsque le Conseil National de la Résistance, constitué tant de gens de droite que de gauche, de marxistes que de chrétiens, parvint à élaborer le programme qui permit au peuple français, sitôt libéré, de faire d'immenses progrès aussi bien sur le plan social que sur celui du développement économique. Or, pour l'instant, rien de tel ne s'esquisse. Chacun campe sur ses positions, les a priori se renforcent, les bisbilles se multiplient et s'enracinent tandis que le peuple désespère. Comme si les ego demeuraient plus importants que la volonté générale. Comme si l'inconscient, mis en lumière par Freud, ne devait pas faire place, en cette fin d'adolescence de notre espèce, à une forme plus évoluée de nos personnes — mieux encore nous faire entrer dans l'âge adulte, nous permetre d'épouser enfin l'humanité, la belle, la vraie, la radieuse, dont nous détenons les germes.
Que va-t-il se passer en 2017, si nous ne réagissons pas ?
Ceci, simplement : Sarkozy-Juppé ou Marine Le Pen, autrement dit bonnet blanc ou blanc bonnet.
Triste choix, pour un peuple porteur autrefois des Lumières !