Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Pour répondre à la crise financière avérée et à la récession économique annoncée, les gouvernements des principales puissances occidentales paraissent s’accorder sur l’essentiel. De Gordon Brown à Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy à l’équipe de transition de Barack Obama, le consensus porte à la fois sur le nécessaire renflouement des pourvoyeurs de crédit, sur l’importance d’une régulation plus stricte des marchés financiers et sur l’inévitabilité d’une politique budgétaire et fiscale capable de limiter le ralentissement de l’économie et les pertes d’emplois. Ces mesures, que l’on présente un peu vite comme le retour du keynésianisme, ont surtout pour objectif de sauver le régime néolibéral en vigueur depuis trois décennies. Moyennant des réformes temporaires ou une chance, si humant le vent qui se lève à l’ouest, elle érige la défense de l’État de droit et la lutte contre la xénophobie en causes prioritaires. C’est peu dire que, sur ces deux sujets, les progressistes français – et en particulier ceux qui aspirent à gouverner – tendent d’ordinaire à demeurer discrets. Souhaitons au moins que, faute de courage, ils sachent faire preuve d’opportunisme.
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