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Billet de blog 1 juillet 2014

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Pour en sortir il faut poser la question de la légitimité de ce pouvoir

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Les débats à gauche, je ne parle pas des appareils et encore moins de celui du Parti « Socialiste », sont ouverts depuis les dernières élections et la confirmation de ce que nous savions déjà. En effet, que s’est-il passé de nouveau lors les élections municipales et les européennes ?

Ne savions nous pas que le gouvernement et le seul parti qui le soutien font une politique de droite et de classe, qu’ils ont renié depuis longtemps (au moins depuis le référendum de 2005) leurs valeurs sociales et démocratiques (ce n’est même plus donc un parti social démocrate) ?

 Ne savions nous pas que les forces de gauche sont morcelées, divisées, hésitantes pour plusieurs d’entre elles ? Malgré la création du FDG en 2008 le rassemblement espéré par cette alliance ne s’est pas affirmé et n’a pas attiré de nouvelles forces. S’il a pu construire un programme, celui-ci est inaudible et ne paraît pas crédible.

 Ne savions nous pas que le FN exploitant la désespérance des classes populaire et des électeurs de gauche désorientés par le gouvernement renforcerait son emprise avec ses idées simplistes autour du bouc émissaire ? Ne savions nous pas que les médias complices (consentantes ou non) allaient exploiter le filon des sondages pour faire de l’audience et de fait, installer le FN au cœur des débats ?

Nous savions tout ça, de manière claire ou confuse, nous savions combien l’austérité allait inciter les électeurs de gauche à frapper un grand coup, frappant le PS et du même coup toute la gauche.   

Nous savions et nous n’avons (collectivement) rien fait qui puisse empêcher cela.

Alors quoi, allons nous faire des colloques, des forums et débattre à longueur d’été et se donner des rendez vous pour la rentrée et se rendre compte, au bout du compte que nous ne sommes toujours pas en capacité à mettre un terme au souffrances que nous vivons, a l’arrogance de l’oligarchie, aux mensonges du gouvernement, à la destruction de la république pour être clair ?

Allons nous faire encore des grèves à répétitions partielles et parcellaires, divisant et affaiblissant un peu plus la classe ouvrière ?

Allons nous manifester, encore et encore par dizaine et centaine de milliers appellant le peuple à se saisir de sa souveraineté, mais montrant aussi notre impuissance ?

Allons nous rester encore longtemps sur la position défensive ?

 Je pense que nous en sommes à un point de la « crise » politique et de régime que la question de la refondation de la gauche et la stratégie de la reconquête du pouvoir du peuple (car c’est bien de cela qu’il est question) se pose en terme d’insurrection dans le sens qu’utilisait la constitution de 1793 ou l’article 35 affirmait « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

 Jean luc Gasnier (Médiapart) parle de camisole de force dans laquelle est pris le peuple, il faut en sortir ! voir son blog Jean-Luc GASNIER

 Il faut rappeler avec force que le monarque qui fait office de président de la république à perdu la confiance des citoyens mais aussi qu’il bafoue leur volonté, qu’il ne respecte plus les formes de la délibération collective et qu’il transforme la république pour la mettre en phase avec le nouvel âge du capitalisme.

Depuis 2005 François Hollande (alors secrétaire du PS) à bafoué les citoyens, une première fois en ne reconnaissant pas la volonté du peuple exprimé lors du référendum sur « le traité constitutionnel », en approuvant en 2008 le traité de Lisbonne proposé par Sarkozy ( traité qui reprend celui qui avait été rejeté par le peuple français), enfin en faisant voter dés 2012 les nouvelles règles budgétaires européennes qui entraînent un contrôle des finances de la France par la commission européenne (alors qu’ils s’était engagé à négocier un nouveau traité)

Le président perd ici sa légitimité.

En poursuivant et en développant des grands projets inutiles (GPII) qui sont des gabegies financières, des destructions massives d’écosystèmes et qui sont, aussi fait en dépit du bon sens et souvent sans respecter les normes et règles de la délibération collective (voir à ce sujet le conflit d’intérêt manifeste du Préfet de Loire atlantique, lire aussi le nouveau rapport du Cédépa (assoc d’élus opposés à cet aéroport) qui dénonce des tripatouillage chiffres de la DGAC).( « il s’agit bien aussi d’une violence économique, sociale et environnementale destinée à profiter à des investisseurs et à servir une cause illégitime ».comme l’écrit Jade Lingaard dans Médiapart)

Il faut aussi faire référence au projet du grand Tourmalet (dans les Hautes Pyrénées)qui voudrait transformer la montagne et engager financièrement des communes pour de longues années, sans que les élus communaux ne soient consultés.

Le pouvoir ici aussi perd sa légitimité.

Le président et son gouvernement se sont lancés dans une « négociation secrète » avec les Etats unis dans le cadre de l’Union européenne « TAFTA » au mépris des peuples et de ses représentants, négociation qui, si elle aboutissait, modifierait profondément les normes sociales et environnementales au mépris de la santé et du bien être de notre peuple.

Récemment une nouvelle négociation secrète a été révélée appelée TISA portant sur les services publics.

En engageant une réforme territoriale brutale, ne permettant pas de débats et de choix véritables au mépris des élus et des citoyens (cette réforme correspond en tout point aux injonctions de la commission européenne).

Le président de la république et sont gouvernement ont perdu leur légitimité.

Le pouvoir socialiste n’a plus de légitimité, il n’a plus de crédibilité, le peuple s’est retiré en s’abstenant massivement aux dernières élections, il n’a plus d’affiliation avec ce pouvoir.

Ce n’est bientôt plus la république, acceptons nous qu’elle soit supprimée sans combats ?

Comment alors rendre les combats  légitimes ? Comment faire cette insurrection civique et pacifique que chacune et chacun appelle de ses vœux ?

Il est indispensable de s’adresser à TOUS les citoyens, il nous faut réaliser le front du peuple, pour cela nous devons proposer un référendum révocatoire comme nous le préconisons pour la 6ème république.

Ce référendum poserait deux assertions qui seraient soumises à l’approbation des citoyens :

Le président de la république a été élu sur un programme, il fait le contraire de ce qu’il avait promis. Le président de la république a trahi ses concitoyens en cachant des négociations secrètes. Le président de la république garant de celle-ci met en œuvre une réforme en profondeur de notre république sans vouloir consulter les citoyens.

Il a donc failli à sa fonction.

Je suis pour sa destitution   OUI     NON

La 5ème république a démontré depuis plusieurs années qu’elle ne fonctionne plus de manière démocratique. Le président de la république élu au suffrage universel est devenu un monarque au pouvoir absolu (à la différence de nombreux chefs d’état ou de gouvernements en Europe et dans le monde). Dans de nombreux pays des contre pouvoirs obligent l’exécutif et le législatif à débattre, ce qui n’est plus le cas en France.

Il est temps que de nouvelles règles régissent notre pays afin aussi que cessent les conflits d’intérêts, les cumuls de mandats, la collusion entre l’oligarchie et le politique, enfin que le peuple reprennent son pouvoir.

Il est temps qu’une 6ème république voit le jour.

Je suis pour la mise en place d’une assemblée constituante, chargée de la rédaction d’une nouvelle constitution.   OUI     NON

Assez de se défendre, il faut passer à l’offensive !

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