Veillée d’l’armes
Demain sera un autre jour, un jour de larmes et d’alarme, un jour de feu, feu la démocratie, république bananière et banale, sans plus aucune lumière, un pays éteint.
Demain nous serons là, et las. Nous serons en face à nous-mêmes, sans glace, on the rock, sans aucun fard. Face à la violence et la cupidité, face aux hypocrites, nous serons nus.
Nous avons parcouru des chemins impraticables, précipités les uns contre les autres, ballotés, ballots que nous sommes, faisant notre boulot, de citoyens, si peu, si mal.
Il nous faudra alors se regarder, se reconnaître, se connaître, et se dire qu’il est temps, tant et tant que nous soyons nous-mêmes, comme une fois par siècle, conquérants dans notre pays.
Il nous faudra déposer les armes, laisser le venin et le poison dans les placards, il nous faudra être nous-mêmes, et risquer l’intelligence, tenter l’impossible, celui que nous ne savons pas encore, mais qui est en nous.