Pourquoi un acharnement de Macron à modifier le systéme des retraites ?
Pour avoir un avis valable sur le projet de la réforme des retraites il faut soit être assez fortement politisé et motivé , soit s’être efforcé de largement se documenter car le sujet est fort complexe et tout a été fait pour embrouiller les esprits et pour masquer les véritables motifs visés Aucun effort d’explication n’a été volontairement réalisé pour une présentation au grand public. Le scénario adopté pour présenter le projet à la discussion a été caricatural, aussi bien dans la forme que dans le fond. Les grands médias se sont gaussé de l’absence de pédagogie des acteurs membres de l’exécutif mais n’ont pas souhaité révéler le fait qu’il s’agissait bien d’une volonté préméditée de brouiller les cartes L’accent a été mis sur des points mineurs sans conséquences majeures tels que la suppression des régimes spéciaux sur lesquels il était facile de convaincre l’opinion par démagogie en faisant valoir qu’il s’agissait d’une salutaire abolition d’injustes privilèges qui rencontrait une opinion favorable On évitait ainsi de parler des points fondamentaux montrant le véritable objectif de la réforme. L’objectif était pourtant évident il s’agissait de satisfaire une demande très forte du monde de l’entreprise réclamant une baisse des cotisations salariales afin de diminuer le coût du travail qui pénalise les entreprises Pour y parvenir il était indispensable que l’état prenne le contrôle de la gestion des fonds déposés dans toutes les caisses de retraite c’est-à-dire, au total, une somme supérieure au budget de l’état(325 miliards) D’où la nécessité de réunir toutes les cotisations dans une caisse unique ce que permet le système par points Cela étant réalisé peu importe dès lors que que les régimes spéciaux conservent des modes de gestion différents Les régimes spéciaux actuels ne sont plus spéciaux mais sont devenus « spécifiques » mais ils ont perdu leur indépendance de gestion mais gardent leurs particularités et ainsi l’opinion est satisfaite Le dispositif se trouve verrouillé par la fixation d’une valeur plafond du montant total des cotisations puisqu’il sera interdit de dépasser une somme égale à 14 %.du PIB ce qui fait que dorénavant l’augmentation des pensions est maitrisée et satisfait le MEDEF Le dispositif confie la gestion de ce fond unique commun à tous les régimes à un comité de gouvernance comprenant les représentants des syndicats des salariés et du patronat bien sûr mais placés sous le contrôle de la chambre des députés, c’est-à-dire dans la configuration actuelle et l’état de la majorité, indirectement et habilement sous le contrôle du gouvernement ce qui élimine tout risque de dérapage tout en rassurant les citoyens
Une autre disposition confirme bien l’objectif essentiel de la réforme qui est de réduire le coût des pensions de retraite à la charge des entreprises et de l’état, elle modifie la fixation du montant des pensions de chaque agent en prenant pour base de calcul non plus la moyenne des salaires durant une période de quelques mois de travail ( par exemple les 6 derniers mois pour les fonctionnaires ) mais la moyenne des salaires de toute la carrière ce qui n’est évidemment pas la même chose
Dans la logique de l’idéologie néolibérale qui est la bible de Macron cette loi est fondamentale pour compléter les dispositions déjà prises sur le travail, sur le chômage, sur la fiscalité Tout cela est d’une totale cohérence et ne provoque aucune surprise.
En dernier temps a été inventé, une disposition machiavélique qui est celle de
« l’âge d’équilibre » imagine pour camoufler le report de l’âge de retraite à taux plein de 62 à 64 ans En effet si l’age de 62 ans est bien maintenu pour pouvoir partir en retraite ce ne sera alors qu’à taux réduit, et il faudra attendre 64 ans (baptisé âge pivot) pour atteindre le taux plein . Ainsi comme tout le monde désirant avoir une bonne retraite choisira de rester jusqu’à 64 ans et ainsi, d’une manière hypocrite, l’âge réel de départ sera bien reculé de deux ans en dérogeant aux promesses de campagne de Macron et selon la volonté du MEDEF
La gestion de la période que nous venons de traverser montre que tous les moyens ont été mis en œuvre pour aboutir à un passage en force. Tout d’abord il y a eu tentative de traiter séparément les différents syndicats et de jouer sur leur division. Heureusement Berger de la CFDT à été fortement retenu par ses troupes et a été obligé de se montrer moins conciliant qu’il ne l’avait prévu au début et s’est trouvé contraint de poursuivre les discussions, sans laisser deviner moyennant quelles concessions il pourrait faire allégeance sachant qu’il mettait alors en jeu sa place de président du plus important syndicat de France car il se sentait lâché par sa base
Le pouvoir n’a pas tenu compte de la menace des mouvements populaires et n’a pas cherché à composer avec les syndicats ayant bien compris qu’aucun compromis ne pouvait être négocié sur un tel texte et s’est mis en situation d’affronter la pression syndicale Pour gagner du temps il a tenu de nombreuses réunions pour négocier certains des nombreuse modalités d’application de la réforme, le plus souvent syndicat par syndicat dans l’espoir de trouver des points de division mais toujours en allongeant le calendrier en espérant bien lasser les grévistes, privés de salaires, et faire monter la grogne des citadins fort perturbés par des manifestations à répétition pas toujours sereines et vigoureusement réprimées sous les consignes de Castaner et du nouveau préfet.
Il faut ajouter qu’en diminuant le montant des pensions aurait pour conséquence de créer le besoin de rechercher u Une autre disposition confirme bien l’objectif essentiel de la réforme qui est de réduire le coût des pensions de retraite à la charge des entreprises et de l’état, elle modifie le calcul du montant des pensions de chaque agent en prenant pour base non plus la moyenne des salaires de quelques mois de travail ( par exemple les 6 derniers mois pour les fonctionnaires ) ’mais la moyenne des salaires de toute la carrière ce qui n’est évidemment pas la même chose
Dans la logique de l’idéologie néolibérale qui guide Macron cette loi est fondamentale pour compléter les dispositions déjà prises sur le travail, sur le chômage, sur la fiscalité Tout cela est d’une totale cohérence et ne provoque aucune surprise.
En dernier temps a été inventé, une disposition machiavélique qui est celle de « l’âge d’équilibre » imagine pour camoufler le report de l’âge de retraite à taux plein de 62 à 64 ans En effet si l’age de 62 ans est bien maintenu pour pouvoir partir en retraite ce ne sera alors qu’à taux réduit, et il faudra attendre 64 ans (baptisé âge pivot) pour atteindre le taux plein . Ainsi comme tout le monde désirant avoir une bonne retraite choisira de rester jusqu’à 64 ans et ainsi, sans le dire, l’âge réel de départ sera bien reculé de deux ans contrairement aux promesses de campagne de Macron mais réclamé par le MEDEF
La gestion de la période que nous venons de traverser montre que tous les moyens ont été mis en œuvre pour aboutir à un passage en force. Tout d’abord il y a eu tentative de traiter séparément les différents syndicats et de jouer sur leur division. Heureusement Berger de la CFDT à été fortement retenu par ses troupes et a été obligé de se montrer moins conciliant qu’il ne l’avait prévu et a du décider de poursuivre les discussions, sans laisser deviner moyennant quelles concessions il pourrait faire allégeance sachant qu’il mettait alors en jeu sa place de président du plus important syndicat de France car il se sentait lâché par sa base
Le pouvoir n’a pas tenu compte de la menace de mouvements populaires et n’a pas cherché à composer avec les syndicats ayant bien compris qu’aucun compromis ne pouvait être négocié sur un tel texte et s’est mis en situation d’affronter la pression syndicale Pour gagner du temps il a tenu de nombreuses réunions pour négocier certains des nombreuse modalités d’application de la réforme le plus souvent syndicat par syndicat dans l’espoir de trouver des points de division mais toujours en allongeant le calendrier en espérant bien lasser les grévistes, privés de salaires, et faire monter la grogne des citadins fort perturbés par des manifestations à répétition pas toujours sereines et vigoureusement réprimées sous les consignes de Castaner et du nouveau préfet. Il faut ajouter , ce qui n’est pas neutre, que diminuer le montant des pensions aurait pour conséquence de créer chez les retraité le besoin de rechercher une retraite complémentaire auprès des détenteurs de fonds de pension attentifs et à l’affut
Les syndicats n’avaient guère de choix pour agir, la grève et les manif étaient leur seule arme d’autant plus qu’ils n’étaient pratiquement pas écoutés S’en est suivie cette période plus néfaste qu’utile qu’a choisi le pouvoir en décidant de recourir à la maniéré forte et multiplié les provocations comptant sur le mécontentement des citoyens qui n’appréciaient aucunement les éclats les troubles et la violence Castaner et le nouveau petit préfet ne faisaient rien pour calmer les tensions espérant ainsi un renversement de l’opinion .
Durée de l’épreuve, confusions nombreuses dans les débats, lassitude des grévistes, énervement et colère des citadins surtout des parisiens bien appuyés par toute la presse toujours très conformiste et courtisane,et friande des violences ont contribué à rendre possible une victoire de Macron qui aura ainsi contribué à reprendre une bonne partie des avantages sociaux conquis peu à peu depuis 1945.toujours au cours de luttes sociales Il est facile comme l’ont faif la plupart des grands médias de jeter la pierre sur Martinez et la CGT d’avoir causé et entretenu les troubles et privé les pauvres citadins de métro et de shoping On peut regretter que les manifestants n’aient pas trouvé un autre moyen de lutte aussi efficace qu’une grève aussi pénalisante Je pense que si quelqu’un en découvrait une autre tout le monde y trouverait son compte mais il faut bien avoir conscience du fait que comme le disait Sarkozy après avoir pris un texte sur le service minimum : « Maintenant ils peuvent faire grève on ne s’en rend plus compte « Ce qui est incompréhensible c’est qu’un président de république puisse créer une situation où, plus de la moitié des français se retrouvent en contestant une disposition législative et n’en tienne aucun compte et , sans l’anticiper attende le déclenchement d’un fort mouvement de foule pour envisager un début de discussion , qu’il reprenne un habit de chef de parti pour traiter de manière méprisante et discriminante un syndicat représentatif de nombreux citoyens et en traite ostensiblement de façon différente un autre. Qu’il décide de laisser pourrir une situation en épuisant les ressources de milliers de grévistes, en stimulant les répressions brutales pour décourager les manifestants et en reportant les débats sur le fond Malheureusement beaucoup de personnes n’ont pas eu les moyens ou la volonté de comprendre ce qui est encore en jeu et, la presse aidant, ce sont les grévistes qui se sont souvent retrouvés être désignés coupables , alors que macron pouvait tout arrêter d’un seul geste .
Macron n’est donc pas le président de tous les français. mais un militant politique
D’ailleurs comme il a pris l’habitude de dire JE ou J’AI à chaque instant on peut donc se demander quelle conception a de la démocratie
Lles mouvements manifestations et grèves qui ont beaucoup perturbé étaient pleinement justifiés Heureusement qu’il y a encore des gens capables de se mobiliser, de se priver de salaires pour combattre une politique qui a pour objectif de revenir sur toutes les conquêtes sociales obtenues grâce à des luttes et des révoltes et sont un frein pour le capitalisme qui a comme principal objectif de réduire le coût du travail. J’ai même été surpris qu’autant de gens aient compris la gravité de ce projet de loi sur les retraites et apporté soutient aux manifestants pendant une aussi longue période ce qui montre qu’il existe encore une importante base de citoyens à sensibilité de gauche dans notre pays et qui ont compris quit était Macron
Malgré le désir d’une majorité de français le pouvoir a décidé de ne pas engager de débats et à joué aussi bien la répression que le pourrissement de sorte que les citadins surtout les parisiens ont fini par être exacerbés. A aucun moment le gouvernement n’a cherché une discussion sur les motifs réels de la réforme, il a laissé se perpétuer les troubles comptant bien sur la lassitude et la colère des gens pour discréditer les manifestants ce qui s’est produit un peu , alors que la responsabilité de la poursuite des manifestations incombait uniquement au pouvoir , disons même Macron qui tenait à montrer son mépris de l’opinion publique et donc du peuple.
Ni les déclarations gouvernementales ni les commentaires de la presse n’ont bien exposé ls vrai motif de la réforme qui est essentiellement de réduire le montant des retraites en donnant à l’état le pouvoir de g érer l’ensemble du dispositif, évolution des cotisations et des pensions.,