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Michel Hervé Bertaux-Navoiseau

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Billet de blog 21 avril 2024

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Lettre à la défenseur des droits sur la circoncision

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Michel Hervé Bertaux-Navoiseau                Madame la défenseure des droits

89 rue d’Hauteville                                         Libre réponse 71120
75010 Paris                                                        75342 Paris cédex 07

01 45 23 13 67

h.navoiseau@gmail.com

Paris, le 21 avril 2024,

PLAINTE POUR NON-RESPECT DES DROITS DE L’ENFANT

ET DISCRIMINATION

Madame,

Le discours du 18 avril du premier ministre stigmatise surtout la criminalité des jeunes. Or en matière de mutilation sexuelle, les adultes de deux religions leur donnent un exemple impuni, ou impunissable parce que les enfants victimes n’osent pas porter plainte ; elle sont pratiquées sous le manteau pour la mutilation féminine, ouvertement et avec l’appui ouvert du corps médical pour la masculine.

Violant l’intérêt supérieur de l’enfant, elles commencent toutes et toujours par un viol au couteau (pénétration d’un organe sexuel par violence). Il faudrait donc les qualifier de crime.

Mais elles sont une discrimination, à prétention de supériorité morale qui plus est ; les rabbins considèrent la circoncision comme un élément de sainteté,… les non-excisées sont des prostituées, les non-circoncis des débauchés. Déjà au dix-septième siècle, Maïmonide affirmait : "Ce commandement n'a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale." Cela en fait un racisme chirurgicalement institué avec l’appui des religieux. Les mutilation sexuelles discriminent l’enfant, la communauté et le reste de l’humanité.

Le 14 juin 2013 à la Sorbonne, Madame Chrisine Lazerges, alors présidente de la Commission nationale consultative aux droits de l’homme, a déclaré en ouvrant l’assemblée fondatrice d’Excision, parlons-en qu'elle allait mentionner dans son prochain rapport au président de la république que les mutilations sexuelles féminines et masculines sont discriminatoires. Elle n’a pas tenu sa promesse. Pas plus que Madame Sandrine Rousseau n’a maintenu, dans le chapitre "LUTTER CONTRE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION" de son programme présidentiel, les termes : "Les enfants continuent d'être victimes de violences. En particulier les mutilations génitales féminines, la circoncision des jeunes garçons pour motif religieux".

L’article  2 de la Convention internationale des droits de l’enfant s’oppose à cette discrimination.

La dénoncer publiquement est le seul moyen pour que la honte change de camp. Car, dans un véritable syndrome de Münchhausen par procuration transgénérationnel et collectif, les religieux tirent honneur, gloire, pouvoir et supériorité morale de la mutilation qu'ils ont subie et reproduisent sur leurs enfants. C’est aussi un syndrome de Stockholm dans lequel les enfants continuent à aimer leurs bourreaux.

Pourriez-vous intervenir auprès du public et des institutions (chef de l’état, Conseil d’état, parlement, magistrats, etc.) pour faire cesser cette criminalité contre l’humanité. Vous êtes la seule autorité apolitique susceptible de le faire.

Freud a expliqué pourquoi la circoncision est la grande cause inconsciente de l’antisémitisme.

Je vous demande d’agréer l’expression de mes sentiments distingués,

copie : Monsieur le président de la république, Monsieur le premier ministre

P.-S. : Je vous joins un dossier sur les conséquences psychosociologiques et sexologiques dramatiques de la circoncision.

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