Les mutilations sexuelles sont une création culturelle dénoncée par les féministes. Malheureusement, la majorité d’entre elles, animées par une haine sexiste, ne respectent pas le fait que les cultures des mutilations sexuelles n’ont qu’un seul terme – qui signifie à la fois couper et purifier – pour désigner mutilations sexuelles féminines et mutilation sexuelle masculine. Résultat : elles négligent de s’attaquer à la mutilation masculine. C’est pourtant la grande source des premières qu’on ne rencontre jamais sans elle. Cette négligence est la conséquence d’un phénomène culturel occidental ; on n’ose pas s’attaquer à la circoncision parce que la mutilation sexuelle masculine est intimement liée à la religion, aussi bien chez les musulmans que chez les Juifs.
Cependant, la grande réponse aux mutilations sexuelles est d’ordre éthique. Elle a pour la première fois été énoncée le 14 juin 2013 à la Sorbonne par Madame Christine Lazerges, directrice de la Commission nationale consultative pour les droits de l'homme, qui, dans son introduction à l’assemblée fondatrice d’Excision, parlons-en, a déclaré que les mutilations sexuelles féminines et masculine sont discriminatoires. Sandrine Rousseau a repris cet énoncé dans son programme présidentiel. Cette discrimination est d’autant plus grave qu’elle s’accompagne d’une effarante prétention de supériorité morale.
Quant à la réponse culturelle aux mutilations sexuelles, côté islam, le Coran nous la donne en s’y opposant catégoriquement, cf. l’article « Le Coran et la circoncision » ; côté judaïsme, elle a été faite par un petit livre : « La naissance du judaïsme ; entre exégèse et égyptologie ».