“Avez-vous vu les dons que Dieu vous a accordés ? Vous tenez les uns pour licites et les autres pour illicites. Dieu vous l'a-t-il permis ?” Coran 10 : 59
Les musulmans pro-circoncision et le recteur Boubakeur dans sa traduction du Coran1 font erreur en affirmant que ce verset concerne la nourriture. Dieu leur a-t-il permis cette restriction ? En écartant ce qui ne serait pas la nourriture, ils font justement ce que les versets 10 : 59 et 6 : 115 interdisent. De plus, d’une part ce verset est entouré de versets sans rapport avec la nourriture, d’autre part le terme arabe “rizq” (dons) est très général. Enfin, le verset suivant interdit de nouveau cette interprétation abusive :
- 16 : 116 : Et ne dites pas, suivant les mensonges proférés par vos langues : ‘Ceci est permis, ceci est interdit.’, pour forger des mensonges que vous attribuez à Dieu.
Le voisinage immédiat du verset 16 : 115 qui interdit la charogne, le sang et le porc pourrait faire penser que ce verset aussi concerne la nourriture. Mais d’une part, on ne voit pas quelles autres nourritures les hommes pourraient s’interdire, d’autre part, la parole de Dieu ne s’interprète pas ; comme le souligne le verset 6 : 115 : … Personne ne peut modifier ses paroles…), elle s’applique à la lettre. L’extrapolation de cette interprétation au verset 10 : 59 est d’autant plus abusive que la sourate 2 est antérieure à la sourate 16. Le verset 16 : 116 profite du verset 6 : 115 pour rappeler le verset 10 : 59 et le préciser en qualifiant de menteurs les hommes qui prêtent faussement à Dieu des interdits. C’est donc le verset 10 : 59 qui tire tout son sens du verset 16 : 116 et non l’inverse.
1 Le Coran. Paris : Fayard ; 1972. Traduction du recteur Hamza Boubakeur.