Cette très mystérieuse Libye, telle que la révèle Françoise Petitdemange
Axel Poniatowski, rapporteur, continue à égrener les dates :
"Décembre 2001 : les infirmières reçoivent la visite du ministre des affaires étrangères bulgares, M. Solomon Passy. [...]11–17 mai 2003 : première mission d’un haut fonctionnaire de la Commission européenne en Libye et premier contact sur l’affaire de Benghazi."
Du 9 février 1999, date de leur arrestation, à décembre 2001 (deux ans et dix mois plus tard) : voilà le temps qu'il leur aura fallu attendre, pour que leur sort retienne suffisamment l'attention des responsables de leur pays d'origine et leur vaille la visite du ministre des Affaires étrangères... Est-ce ainsi qu'en Bulgarie on traite des personnes si scientifiquement innocentes (cf. Montagnier lors de sa visite en juin 1999), et qui, depuis dix-huit mois (juin 2000), ont déposé plainte pour tortures ?
Et voilà qu'il leur faudra patienter dix-sept mois de plus pour voir venir un haut fonctionnaire européen...
Après avoir évoqué le report du procès - pour des raisons qu'il ne nous donne pas -, le rapporteur de la Commission d'enquête évoque la venue du héros de la science et de l'un de ses collègues qui, apparemment, n' a rien à dire de plus – puisque tout cela est très scientifique. Lisons :
"3 septembre 2003 : les professeurs Luc Montagnier et Vittorio Colizzi interviennent au cours du procès. Leur déposition établit que la contamination, antérieure à l’arrivée des infirmières et du médecin, résulte des mauvaises conditions sanitaires de l’hôpital."
Comptons que tout cela est "établi", et bien "établi"... Probablement.
On est donc obligé d'admettre que, rien qu'avec la venue des infirmières bulgares, les conditions d'hygiène et la non-transmission des seringues à usage unique étaient rentrées dans la norme. Ainsi, depuis qu'elles étaient arrivées, le sida ne pouvait plus être transmis... en raison de la neuve propreté... et, par conséquent, il ne pouvait plus qu'avoir été transmis avant...
Les voici définitivement innocentées...
Mais nous n'avons pas les documents "scientifiques"... Probablement... Ce sera pour une autre fois.
Arrivons au 8 septembre 2003 :
"La peine de mort est requise pour la deuxième fois [Elle l'avait été le 16 juin 2001]. L’avocat de la partie civile demande un dédommagement de 4,3 milliards de dollars pour les enfants contaminés (10 millions de dollars par enfant, chiffre identique à l’indemnisation pour l’attentat de Lockerbie)."
Mais puisqu'on vous dit que, depuis que les infirmières bulgares étaient venues faire le ménage, il ne pouvait plus être question d'une transmission scientifique du sida ! La peine de mort, et répétée ! Oh, horreur !... Comment peut-on être à ce point têtus ?
À moins que... À moins que... Mais oui, effectivement, ils en veulent à nos sous ! 10 millions de dollars par enfant ! Et il y en a quelques centaines !... Le compte et bon : 4,3 milliards de dollars. Et comme ils comprennent que l'Europe est occupée à entrer dans la danse, ils veulent la racketter !...
Et c'est quoi, ça, Lockerbie ?
Peut-être que si nous allions le demander à Françoise Petitdemange..., en ouvrant son livre au titre
"Des attentats planifiés par les chefs occidentaux ? Attentat à Lockerbie, le 21 décembre 1988 ".
Lisons la suite immédiate :
"L'attentat de Lockerbie tombe à pic... Le 22 décembre, le président Ronald Reagan ayant déclaré qu'une action militaire pouvait être envisagée contre l'usine libyenne de Rabta, Muammar Gaddhafi prévient de la mise en place d'un « système défensif»." (page 241)
Impossible d'aller plus loin dans l'ensemble de l'explication fournie par l'auteuse, puisque nous ne visons ici qu'à laisser un maximum de place au rapport de la désormais plus célèbre que jamais Commission d'enquête sur les conditions de libération des infirmières et du médecin bulgares détenus en Libye.
Mais le fait est que, après la libération des infirmières bulgares, et comme l'écrit Françoise Petitdemange à la page 463 de son ouvrage :
"En juillet 2008, un accord paraît proche de se sceller : la Libye se dit prête à indemniser les familles des victimes des attentats si les familles des victimes du bombardement de la Libye, en 1986, le sont aussi."
... deux ans avant Lockerbie !
Mais alors... Que savions-vous véritablement de la Libye de Muammar Gaddhafi, pour qu'il y ait encore tant à en dire à travers ce site : http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr ?