Michel J. Cuny (avatar)

Michel J. Cuny

Ecrivain-éditeur professionnel indépendant depuis 1976. Compagnon de Françoise Petitdemange, elle-même écrivaine-éditrice professionnelle indépendante depuis 1981.

Abonné·e de Mediapart

279 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 février 2015

Michel J. Cuny (avatar)

Michel J. Cuny

Ecrivain-éditeur professionnel indépendant depuis 1976. Compagnon de Françoise Petitdemange, elle-même écrivaine-éditrice professionnelle indépendante depuis 1981.

Abonné·e de Mediapart

De Gaulle et le gaullisme "historique" : ce cancer qui nous ronge (XXXVII)

Michel J. Cuny (avatar)

Michel J. Cuny

Ecrivain-éditeur professionnel indépendant depuis 1976. Compagnon de Françoise Petitdemange, elle-même écrivaine-éditrice professionnelle indépendante depuis 1981.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

    Une réprobation qui fait tache d’huile

    Pour sa part, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, dont il faut rappeler une fois de plus qu’il était lui-même à Londres durant toute cette époque, et qu’il n’a cessé, plus tard, de rassembler et d’étudier une multitude de documents y afférents, écrit :
    "Les membres du Conseil de défense de l’Empire [sauf le général Catroux, bien sûr] n’auront eu à connaître ni de la décision d’intervenir militairement en Syrie, ni de l’annonce de l’abolition du mandat, ni de la définition des pouvoirs du délégué général au Levant, non plus que du principe et des termes de l’ultimatum adressé le 21 juillet au ministre anglais au Proche-Orient Lyttelton, ni davantage de l’offre faite aux États-Unis de bases dans l’Empire Français Libre. Le général De Gaulle, lors de ses déplacements, informe la délégation de la France Libre à Londres, mais lui seul tient la barre : « J’ai décidé… », « J’ordonne… »" (CB, page 198)

    Faudrait-il croire que tous courbaient la tête sans jamais oser avancer le premier mot ? Sans doute est-on cependant très timide, s’il faut en croire la formulation qu’utilise Jean-Louis Crémieux-Brilhac pour nous en dire davantage :
    "Par deux fois, en juillet 1941, les membres présents à Londres du Conseil de défense de l’Empire lui adressent de respectueuses remontrances : le 3 juillet, parce qu’il a défini au nom du Conseil - sans avoir consulté personne - les missions du général Catroux au Levant, puis, le 25, en apprenant que l’affrontement avec Lyttelton a failli conduire à une rupture avec l’Angleterre. Ainsi Cassin lui télégraphie que « c’est sur l’esprit de cette alliance même [l’alliance britannique] que nous devons nous appuyer pour faire reconnaître que certains exécutants s’en sont écartés (…). On risquerait de compromettre l’essentiel par des actes de rupture (…)." (Idem, page 199)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.