Piquée par la raison d'État, la science occidentale perd la tête définitivement
Jusqu'à présent, et pour autant que nous nous en tenions à la lecture du Rapport élaboré par Axel Poniatowski, c'est la nullité des arguments "scientifiques" avancés par le duo Montagnier/Colizzi qui aura frappé nos esprits. De sorte que, lorsque le rapporteur se plaint...
"Mais aucun argument scientifique n’est en mesure d’infléchir le cours des choses. De bout en bout, l’interminable procès des infirmières et du médecin bulgares restera dominé par des considérations d’ordre politique."
...nous sommes dans l'obligation de lui rétorquer que ce petit paragraphe s'applique parfaitement aux occidentaux dans leur ensemble, pour autant qu'ils se trouvent réunis sous la bannière tout de même plutôt extravagante des 144 prix Nobel : ça fait beaucoup contre une poignée de médecins libyens... Cela donne même l'impression d'une réunion aussi improvisée et éclectique que possible du ban et de l'arrière-ban !
S'agissait-il pour l'élite mondiale de la science, de la littérature et de tout le reste, d'être "dominée par des considérations d'ordre politique" ? Nous pouvons le craindre.
Le titre de la troisième partie ne fait qu'accroître notre embarras :
"C/ La recherche de boucs émissaires dans un pays en proie aux divisions."
De quel côté sont donc les "boucs émissaires" ? Sont-ils du côté de ceux qui s'efforcent d'accentuer les divisions ?... Les divisions entre Tripoli et Benghazi ?... En retournant la contamination (rien que par le manque d'hygiène et de manipulations insuffisamment orthodoxes des seringues) contre les autorités centrales ?... Contre le dictateur Kadhafi ? Qui ne plaît pas du tout à la communauté internationale ? Et pourquoi donc ?...
Redonnons la parole à Axel Poniatowski qui va nous expliquer tout ça :
"L’accusation portée contre les infirmières et le médecin – c’est-à-dire l’idée d’un complot fomenté par des personnes ayant des connaissances en virologie d’un tel niveau qu’elles auraient pu réaliser des préparations à injecter en série à des enfants – était tout à fait irrationnelle."
Voilà donc un nouvel argument. Il pourrait bien sortir de la cervelle très inventive des 144 prix Nobel + un aspirant (section : probabilités improbables ; certifiées : "Je le jure !") : Luc Montagnier...
Et Dieu créa la femme... Et le médecin palestinien, voire même les infirmières bulgares, créèrent un magnifique virus du sida en 1998 à Benghazi ! Bravo !
Ils sont vraiment sympas, les médecins libyens ! Mais ce ne sont sans doute que de pauvres couillons ! C'est que l'on est en train de nous dire... Et des qui disent ça, on doit pouvoir en décompter 144,5.
À couillon, comme dit le proverbe : couillon et demi. Pour notre science occidentale, il n'est possible d'injecter le virus du sida qu'en l'ayant inventé. Ça fait déjà pas mal d'inventeurs dans le monde !... Approfondissons le théorème : admettons que le médecin et les infirmières aient effectivement voulu empoisonner ces enfants... Montagnier et Cie se mettent immédiatement en travers : halte-là, ces gens-là étaient dans l'incapacité la plus totale de fabriquer le virus (il le connaît, lui, il l'a vu de près... Il saurait même le reconnaître à trois mètres de distance. Et il sait que c'est un peu compliqué à fabriquer ces machins-là). Donc, l'empoisonnement est strictement impossible, impensable, fini, mort, achevé. On n'en parle plus.
Et c'est alors que la voix vengeresse d'Axel Poniatowski se fait entendre :
"Mais face à l’ampleur de l’épidémie et à la colère des familles des enfants contaminés, il fallait aux autorités libyennes trouver rapidement des coupables."
...Sans doute pour masquer des pratiques qui, elles, ont le mérite de ne pas impliquer l'invention du virus du sida : manque d'hygiène, seringues avariées... Tout ce qu'il y a de plus libyen, par essence.
Et voilà quelqu'un qui surgit tout à coup du diable-vauvert. Pour l'instant, nous ne le connaissons ni d'Ève, ni d'Adam. Il n'est certes pas prix Nobel (étonnant, il y en a déjà tellement dans cette affaire, qu'un de plus, n'aurait pu que nous faire plaisir...) ; il n'est pas même médecin ; il n'a strictement rien à voir avec cette partie du programme qui nous occupe... la contamination par le sida.
C'est ni plus ni moins que le cheveu sur la soupe. Ce que l'on appelle, au théâtre, le deus ex machina. Axel, notre metteur en scène, connaît très bien cela. Boum ! Le gros pavé dans la mare :
"Comme l’a expliqué M. Boris Boillon, conseiller technique à la présidence de la République chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la population libyenne a ainsi vécu, depuis 1999, dans le mythe de la culpabilité des infirmières bulgares et du médecin palestinien. Les médias libyens ont inlassablement soutenu la thèse de la culpabilité des soignants étrangers. À aucun moment, l’opinion n’a admis que le système de santé publique libyen pouvait être responsable de la situation même si les Libyens reconnaissaient que ce système était gravement défaillant et dénonçaient eux-mêmes le délabrement des hôpitaux."
Ces braves gens n'ont même pas compris que si le médecin et les infirmières n'étaient pas capables de vous fabriquer un virus du sida avec trois bouts de ficelle, le manque d'hygiène et les seringues en folie le pouvaient très bien... Suffit d'aller en chercher la confirmation auprès du spécialiste mondial des probabilités improbables ("je le jure !").
Et alors, avec le dernier témoin qui figurera dans ce billet, c'est le bouquet. Le pauvre metteur en scène, le cher Axel, se retrouve au bord de la fatale crise de nerfs :
"De manière plus inattendue encore, il semble que l’idée de culpabilité ait été également partagée par une partie du milieu médical libyen, comme l’a indiqué le professeur Girard."
Pas prix Nobel du tout, ces gens-là... Eux rien comprendre à rien...
À moins que Kadhafi, avec son grand fusil qui tirait dans tous les coins à la fois, etc...
(référence permanente à propos de la Libye de Muammar Gaddhafi : http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr)