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Billet de blog 12 octobre 2016

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Le contexte « que tout le monde connaît »

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Et bien voilà, nous y sommes… Selon le président, il ne faudra pas le juger en fonction de ce qu’il a fait comparé à ce qu’il a promis. Non. Il faudra le juger en fonction de ce qu’il a fait « dans un contexte que tout le monde connaît » et à ce que proposent les autres prétendants. D’abord ce « tout le monde connaît » me laisse perplexe.  C’est quoi au juste ? Le fait que  toutes les banques françaises ont été prises la main dans le sac et doivent payer des milliards au trésor américain ?  D’ailleurs, ouvrons une parenthèse, l’ennemi sans visage qu’est la finance a-t-elle été sanctionnée par ce président qui lui avait jadis déclaré la guerre ? Mais que dis-je. Le président demande d’être jugé en fonction de ce que, éventuellement, ses prétendants front encore moins que lui. C’est donc à un concours des moins offrants qu’il nous invite. Mais en maths, le moins commence après le zéro, n’est-ce pas ?  Mais peut-être, « ce que tout le monde connaît » ne concerne pas la finance. Le terrorisme alors ? Car tout le monde sait que sans les attentats  les hôtels et les restaurants auraient affiché complet, donc auraient embauché et le chômage aurait disparu. C’est ça ? Les terroristes sont responsables d’une courbe toujours ascendante des sans-emploi ? Et pas le fait que, pour revenir à la fameuse finance sans visage, on embauche moins (de salariés) pour distribuer plus (aux actionnaires) comme l’exige l’orthodoxie bruxelloise ?  Ce n’est pas ça non plus ?  Peut-être que « ce que tout le monde connaît » concerne un quiproquo vaudevillesque du genre on élit un président et on hérite d’un comptable sérieux qui peut toujours emprunter  pas cher ? Ou, tout simplement, ce « que tout le monde connaît » c’est qu’il n’y a pas de président ? Et qu’il est préférable de rien avoir dans les poches comme ça on ne peut pas être dépouillés par des  prétendants malveillants ?  Au fait, l’ex ministre de l’économie du président moins offrant, qui a sagement déménagé à Bruxelles, considère que les grecs ne font pas assez d’efforts, lisez ils ne courent pas assez vite vers la déchéance exigée. C’est peut-être cela « ce que tout le monde connaît ». Que prendre aux gueux pour engrosser les nantis est la règle d’or bruxelloise contre laquelle ce président en quête de normalité (européenne) ne veut en aucun cas  combattre

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