Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le Pirée, désormais sous la tutelle du chinois Cosco, se transforme peu à peu en port franc : les grandes compagnies européennes et américaines y quémandent un bout de terrain pour installer leurs activités offshore. De Dell à HP, de IKEA à Sony, tout le monde s’y met. Et pour cause : salaires de misère et contrôles allégés sont la définition même des activités extra territorialisées. La Grèce, en catimini, se transforme en comptoir, en Chine du XIXe siècle, sous les applaudissements de la Commission, des industries d’extraction habituées au laisser faire africain, des multinationales spécialisées dans le reconditionnement effaceur de la fameuse traçabilité chère à l’UE et des contrebandiers institutionnels de haut vol. On appelle cela « sortie de la crise ». Qu’on ne vienne pas demain se lamenter sur la contrefaçon, la concurrence déloyale ou les trafics en tout genre. Avec les mesures qu’elles imposent, la Commission et le FMI les créent sui generis.
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