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Billet de blog 22 juin 2014

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

-  Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?

- A quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ?

C’est passé presque inaperçu. Et pourtant, le sujet du bac « Sciences économiques et sociales », décline cette fameuse théologie visant à la  reproduction d’élites embrigadées qui n’ont d’autre choix que penser à l’intérieur de la doxa néolibérale. En effet, il ne s’agit pas dans ce sujet de réfléchir sur le pour ou contre de la flexibilité au travail mais bel et bien d’en énumérer ses avantages. Il ne s’agit pas non - plus de mener une réflexion sur les politiques isolationnistes, mais à chercher les arguments pour les condamner.

Tandis que cette politique a mené à la plus grande crise financière de notre histoire, tandis que le marché a utilisé cette crise pour amputer aux citoyens le peu de droits qu’ils avaient encore, tandis que les peuples, à cause de cette crise, ont endossé les pertes financières à travers les décisions des Etats et de l’Union Européenne, on continue à en venter les avantages et à demander aux futurs gestionnaires de notre société de les énumérer sous peine d’être « hors sujet ».  Il n’y a rien à voir chers étudiants, circulez sur les autoroutes de la globalisation, et dormez tranquilles.

Mais qui décide des sujets ? Qui en endosse la responsabilité ? Nos amuseurs télévisuels ? Le ministre de l’éducation ?  C’est quoi ce cirque pathétique ?  En tous les cas, ça en dit long sur le cursus que l’on prépare à nos futurs économistes… 

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