On me disait stressé, inquiet et fébrile. Je suis allé voir mon banquier et il m’accorda toute une série de privilèges, vu que ma santé lui est indispensable. Puis j’ai visité mon percepteur d’impôts, qui, au nom de mon bien-être, m’a fait cadeau de tout ce que je dois au fisc. Entre temps, mes concitoyens m’avaient généreusement secouru, il est vrai qu’on ne leur a pas demandé leur avis. Puis, mon banquier, qui avait investi en ma personne jusqu’à sa dernière chemise, déclara que je suis sur la voie de la guérison, et que de toute façon, même si ce n’était pas le cas, l’ensemble de l’univers s’en portait garant, qu’il le veuille ou pas. Des mauvaises langues continuent à dire que je ne sers à rien, que je suis obsédé par ma maladie et pas partageux pour un sou. Mais moi, je m’en fous. Je me dis que tant que ma santé va, les autres n’ont qu’à aller se faire une cure, mais certainement pas chez moi. C’est que je me sens toujours un peu faiblard…
Billet de blog 27 octobre 2014
Stress Test
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.