Le conseil municipal est convoqué le 14/09/2015, à l'ordre du jour le rapport et proposition de la ville concernant le rejet liquide.
BOUES ROUGES : FINANCES SANS VISAGE ET CHIMIE DUO TOXIQUES.
François Hollande, candidat à la présidence, Le Bourget 22/01/2012.
Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance.
Mme. Ségolène Royal, Ministre de l’écologie depuis Lima le 12/12/2014.
« Je crois que les riverains ont raison, la vérité n’a pas été dite sur ce sujet. L’usine rejette des déchets de mercure et d’arsenic.
Elle dénonce un système qui n’est plus durable, ce laxisme en direction d’entreprises qui ont le droit de polluer et de s’approprier des profits privés contre une pollution qu’elles ne paient pas et qui sans doute détruisent davantage d’emplois qu’elles n’en créent. Il ne faut plus que le chantage à l’emploi conduise à être laxiste à l’égard d’entreprises qui polluent. »
L’arrêt des rejets en mer au 31/12/1995 , le texte original, son dévoiement.
- Arrêté Préfectoral du 01/07/1996 article 4.2 « « Grâce à la poursuite des actions de diminution de la production des résidus, et d’emploi dans les techniques de valorisation, la société Aluminium Pechiney cessera tout rejet en mer au 31/12/2015 selon le programme engagé » suit un petit tableau par année, il est indiqué pour 2015, zéro. »
- L’avis unique, du 01/08/2014 prescrivant l’enquête publique «« Un arrêté Préfectoral a été pris le 01/07/1996. Dans son article 4, cet arrêté indique que les rejets de résidus solides (boues rouges) devront cesser au 31/12/2015. «
Aucune distinction entre boues rouges et effluents liquides le 01/07/1996 !!!
Le maire de Marseille soumet à son prochain conseil de septembre 2015.
« Un rapport qui propose que l’autorisation de rejet soit accordée titre exceptionnelle, limitée à 5 ans et assortie :
- De mesures visant à l’arrêt total des rejets d’effluents en mer par l’industriel au 31/12/2020.
- D’une contribution annuelle, à fixer par les services de l’Etat, dédiée à la mise en œuvre – à titre de mesures compensatoires – d’actions de restauration écologique des habitats marins dégradés par l’activité industrielle de la société durant l’ensemble de cette exploitation. «
La position de la ville de Marseille est raisonnée même si les rejets liquides auraient dû cesser en fin d’année. On se trouve en face d’une impossibilité.
Mes remarques ont porté notamment, sur la durée de l’autorisation 30 ans étant déraisonnable, les propriétaires d’Altéo méconnus, il fallait donc la limiter dans le temps à l’échéance du dénouement financier. La certitude des analyses, qui ne pourront être précisément connu qu’après le début des rejets réels. (Rapports ANSES/IFREMER).
- l’Etat n’a jamais vérifié en 20 ans la capacité et la volonté de l’industriel à respecter cet engagement.
- La politique du fait accompli de l’industriel, le BRGM accepte la solution technique par filtre presse, la seule disponible au 31/12/2015.
- Le BRGM précisant que la meilleure solution est le lagunage, dès 1993 M. Barnier Ministre de l’écologie recommandait cette technique.
- L’importation d’alumine au lieu du minerai de bauxite est aussi une solution qui n’a même pas été étudiée, ce qui permettrait de conserver près de 250 emplois directs à Gardanne sur 386.
- Tout est trop onéreux pour l’industriel, manque de terrains (BRGM).
Il ne faut pas oublier l’Etat stratèges qui a dirigé de 1981 à 1996 Pechiney qui est allé de déboires en déboires jusqu’à la quasi faillite d’un fleuron.
Plus de 30 milliards d’euros entre le cycle nationalisation, privatisation et des aides publiques incalculables.
D’un groupe de 40 000 personnes, il en reste 3000 sous l’appellation Rio Tinto Alcan le résultat de stratèges de haut niveau.
L’environnement n’est pas la cause mais l’incurie des dirigeants.
La responsabilité des politiques nationaux et locaux, de l’Etat est immense, ils n’ont pas su comprendre, anticiper les stratégies du marché. Participer et imposer des choix aux industriels contre les aides.
De plus, aucun contrôle de l’utilisation des aides publiques, allant jusqu’à cautionner le non dépôt des comptes sociaux, annexes, etc.
Depuis 50 ans nous payons, les erreurs historiques commises, des 1960 études de la canalisation au lieu de décider de l’importation d’alumines, 1974 redéploiements à Fos usine au fil de l’eau, terrain disponible, 1993 l’idée de lagunage dans une enceinte béton.
Depuis 120 ans, une seule obsession continué à traiter le minerai de bauxite et son déchet toxique « les boues rouges » en 2016 le poison liquide.
La situation de l’emploi à Gardanne est la conséquence de l’incompétence des politiques, des élus locaux qui ne se sentent concernés que lorsqu’il s’agit de préserver leur fonds de commerce électoral.
Les fossoyeurs de l’usine sont ceux qui se disent vertueux en se présentant comme les seuls défenseurs du monde ouvrier, les défenseurs de l’environnement sont désigné par facilités pour masquer leurs graves lacunes.
D’ailleurs les salariés ne s’y sont pas trompé dès qu’ils ont connu en juin 2012 la qualité du repreneur, ils ont déclarés dans les médias leurs inquiétudes.
Le paradoxe, les élus de Gardanne défendent d’abord un Fonds Communs de Placements à Risques (FCPR, la finance sans visage) dont il est absolument certain que la préservation de l’emploi ne soit pas la priorité.
Dans ces conditions la » finance sans visage » ne pouvait que s’imposer pour suppléer aux carences politiques, le montage de l’opération financière un travail de professionnel, le tout accompagner de la non divulgation des informations financières pour les « rouler dans la farine ».
Sauveur, prédateur le FCPR » il réunit les qualités pour « rouler dans la farine » nos représentants du peuple, qui n’essaient même pas malgré des alertes à comprendre cette finance et les conséquences qui se profilent.
Nous vivons dans le moment présent, la Ville de Marseille, de par son positionnement et ses propositions tout en rappelant qu’elle exerce la tutelle du Parc des Calanques, pourrait avoir un rôle de détonateur et de réveil des consciences raisonnables.
Réfléchir avec toutes les parties prenantes à la remise en marche d’une filière aluminium moderne pérennisant les emplois en utilisant les meilleures solutions techniques, l’implantation, la logistique etc. respectueuse de l’environnement, un choix industriel innovant.
C’EST POSSIBLE. NOUS AURIONS 5 ANS POUR GAGNER ENSEMBLE. Attendons les conclusions de la commission d’enquête, l’avis des autorités.
L’examen des modalités de la cession partielle d’actif de juin 2012. L'entier dossier sera publié le 15/09/2015 après le dépôt au commissaire enqueteur du 14/09/2015.