L’expertise Ifremer du 23/01/2015 annexée à l’enquête publique qui a été retiré est différente par rapport au courrier de cet organisme du 11/04/2011 adressé à la Directrice de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse.
Cette même agence qui a concédé un rabais sur la redevance d’Altéo au titre du principe « pollueur payeur » de plus de 10 millions comme le souligne la Cour des Comptes dans son rapport 2015.
On retrouve un même signataire dans ces deux documents : M. Bruno Andral.
LEQUEL DIT VRAI ?
Les perles et confirmations :
La seule étude contractualisée avec Pechiney remonte à 1991, programme de suivi 1991/1992 coordonné par CREOCEAN.
Caractérisation sédimentaire du rejet.
Contribuer à l’évaluation des effets éco toxicologiques du rejet sur la base d’un test d’embryotoxicité sur les larves d’oursin.
Le résultat est connu et confirmé dès 1995 par M. Yves Lancelot directeur au CNRS « poussières en suspension, action spermo et embryotoxique (fertilité) même à très forte dilution, atteinte du milieu marin).
S’agissant d’une commande de l’industriel, Ifremer considère qu’a ce stade il est délicat de demander un accord. Toutefois compte tenu de l’ancienneté, nous ne pensons pas que cela pose un problème particulier.
En 1995, l’Ifremer a réalisé sur fonds propres une campagne de submersible intitulée CYATOX, les résultats ont montré une toxicité forte au niveau du rejet (420 m de profondeur, associé à des concentrations élevées de métaux lourds, pouvant atteindre jusqu’à 100 % d’inhibition de la croissance larvaire et qui disparaissait en s’en éloignant.
En 2000, le LER/PAC, sur fonds propres, mise en œuvre de la méthodologie RINBIO, en particulier sur le canyon de Cassidaigne résultats :
Des échantillons de moules ont été disposés et ont survécu à des profondeurs de 400 à 1550 m.
Des niveaux de chrome très élevés dans les moules, bien supérieur à ce que nous retrouvons habituellement au site Canari dans le cadre du réseau RINBIO.
En 2010, campagne d’essai qu’opère Ifremer, plonger entre 700 et 1850 m soit de 2 à 16 km du rejet, ce qui a été réalisé :
Des analyses chimiques.
Des bioessais d’écotoxicité sur larve d’huitres (réseau REMTOX)
Une étude de la meïfaune, notamment des populations de foraminifères.
Les résultats de ces investigations montrent :
Un recouvrement total des fonds par des boues rouges de l’usine.
Une absence de macrofaune sur l’ensemble de la zone investiguée.
Des niveaux de contamination chimique très élevés dans les sédiments, notamment pour le chrome, le titane avec gradiant décroissant avec la profondeur.
Une absence de toxicité certainement due à la non biodisponibilité des contaminants analysés dans les sédiments prélevés.
Une absence de matière organique dans les sédiments prélevés.
Des populations de foraminifères atypiques, avec une faible diversité et la présence d’espèces opportunistes, notamment sur le prélèvement à 700 m
Ces résultats bien que partiels, obtenus sur un nombre réduit de prélèvements témoignent à notre avis d’un impact significatif de l’épandage de ces boues rouges sur le milieu marin.
Dans l’éventualité de travaux d’investigations complémentaires nous recommandons
Confirmer les niveaux en métaux lourds et la toxicité du rejet avec des mesures à proximité de ce dernier.
Approfondir l’étendue spatiale du phénomène, notamment au Sud Ouest qui semble ne jamais avoir été investigué.
Etudier qu’il n’y a pas de remontée de boues rouges jusqu’au accores, en relation avec l’hydrodynamisme du système.
Compte tenu de la particularité du contexte d’obtention de ces résultats et du nombre réduit d’échantillons, nous vous serions reconnaissants de ne pas les diffuser.
L’analyse contradictoire et comparative des informations Ifremer est soumise à nos spécialistes de la mer. Nous vous tiendrons informé.
D’ores et déjà vous pouvez laisser libre court à votre libre arbitre à partir de la contribution précédente qui est le rapport proprement dit de 2015.
Un comportement désinvolte pour le moins de ceux qui ont en charge la protection de la santé humaine.
Jusqu’à preuves du contraire ils n’ont pas sonné le tocsin auprès des autorités se contentant de petits arrangements avec les industriels successifs.
De plus un culot monstre, on publie ce courrier dans un cycle de formation.
« Appui à la mise en œuvre de la DCE et du SDAGE – Expertise et formation « Le lien via google. Annexe 2 le courrier.
Convention cadre Agence de l’Eau RM § C/ Ifremer. Contrat 2010 – 0031.
Référence : 2012 – RST. ODE/LER-PAC/12-17.