Nous avions publié il y a quelques semaines un article de Michel Ferry de l’INRA(1) concernant le sauvetage des palmiers sur les rivages méditerranéens qui sont atteints pour une partie d’entre eux d’une maladie due à un parasite, le charançon rouge du palmier : Phoenix canariensis. Il avait proposé au maire de Bordighera, une démonstration gratuite d’une stratégie de lutte par injection, sur environ 1500 palmiers urbains, de l’espèce la plus attaquée. L’idée était de faire de Bordighera, siège de la deuxième palmeraie historique en Europe, après Elche en Espagne, un pôle de recherche et d’expérimentation. Malheureusement, il n’y a eu aucune suite donnée à ce projet, mais au contraire une campagne de presse dénigrant Michel Ferry alors que l’argent public continue d’être gaspillé pour l’abattage systématique des palmiers, apportant ainsi des profits immédiats et un évident réseau « d’intérêts de tout genre ». Finalement après un an, un réseau déterminé à poursuivre le combat pour la sauvegarde de notre patrimoine végétal s’est constitué. Il a élargi son action en unissant la voix des palmiers à celle des oliviers, arbres millénaires qui risquent de mourir dans le pourtour méditerranéen, à cause d’un autre mystérieux dévastateur, importé par l’homme : la Xylella Fastidiosa. Dans cette entreprise, un «Collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers» (2) s’est constitué en avril 2015 à Hyères-les-Palmiers, sous l’impulsion du projet INRA. Il est important d’intervenir au plus vite car un olivier sur 10 est touché par ce fléau dans les Pouilles, région de l’Italie qui en compte des millions. La France prend le problème très au sérieux. Il faut dire qu’elle est directement concernée par les ravages que peut engendrer cette bactérie dans la grande région fruticole au sud du pays. Xylella Fastidiosa, la bactérie tueuse d’oliviers débarque sur le sol français. Elle a été repérée aux portes de Paris, au marché de Rungis. Et dans le Sud de la France, n’oublions pas que les oliviers tiennent aussi les pentes montagneuses où cultures et habitations cohabitent en «planches»…
Silvia Alborno et Michel Sajn
(1) Institut national pour la recherche agronomique français -
(2) http://cvsp83.free.fr/?l=f
SOS Oliviers - In LA STRADA N°233 du 11 au 25 Mai