Cirque protocolaire, deuil "d’État", compassion obligatoire. 15O morts dans un crash aérine. Un drame, c’est vrai, pour leurs proches. Le même mois le chômage a tué 1000 personnes, la route 500, et le défaut de soins faute d'argent, on ne sait pas, personne ne va y voir...
Normalement, un préfet bien entouré suffit à gérer les secours, c'est leur métier. Les plans "ORSEC" ça existe depuis 50 ans ou plus, c'est répété au cours d'exercices réguliers, bref, ç a marche plutôt bien. Quand j’étais jeune secouriste, j’en ai fait des déraillements virtuels de train…
Là, il leur faut trois ou quatre chefs d'état, de gouvernement, 4 ou 5 ministres, dont des « premiers », pour « coordonner les secours » avec « cellule de crise » devant les caméras... Des discours creux, des radios et des télés qui tournent en boucle sans AUCUNE information à donner pendant 48 heures, mais ils tiennent l'antenne, malgré la grève, France-Info à perdre haleine avec 10 phrases et 30 mots, et ça se nourrit tout seul, les seules "infos" c'est le ballet bien réglé des puissants et des people virevoltant autour du lieu du drame, l’air grave et concerné, tels des vautours autour d’une charogne.
Un roi arrive, il annule sa visite d’État, ça tombe bien on n’était même pas au courant…
Mais qu’est-ce qu’ils foutent tous là ? Ils n’ont rien d’autre à faire qu’à faire perdre leur temps à ceux qui sont sur le terrain ? Ils n’ont pas de dossier urgent à traiter pendant ces trois jours où ils survolent la montagne et le drame en hélicoptère à 3600 € de l’heure ?
Ils n’ont pas le sentiment de gêner, là ? D’être en trop sur le terrain ?
Ca va continuer dans les jours qui viennent : de chapelles « ardentes » (et tant pis pour les athées, encore une fois) en réception des familles dans les palais de la République, de cellules de crise, en cellules d’aide psychologique, toujours avec les micros et les caméras tendus sous leur nez.
Oui, nom de dieu, c’est triste à pleure un accident comme ça, mais ces compassionnels roublards et intéressés me font gerber !