La débâcle comme fonctionnement ordinaire de l’administration française
La médecine française est la première du monde.
Les masques manquent
Les tests manquent
Les vaccins manquent
La France est « en guerre » contre un virus.
« Nous avons toujours l’air d’enfants qui n’ont jamais fait la guerre, nous ne sommes jamais prêts pour la guerre » (Napoléon III), 29 mai 1859.
« Arrivé à Belfort ; pas trouvé ma brigade ; sais pas où sont mes régiments » (général Michel à Ministère guerre, 21 juin 1870 7h 30 du matin)
« Ni cantines, ni ambulances Tout est complètement dégarni ». (général au major général).
« Ni biscuits ni avoine ni salaisons ».
« Envoyez-nous argent pour faire vivre troupes » (général commandant 5e corps à ministère guerre Paris, 18 juillet 1870).
« Nous avons besoin de tout sous tous les rapports » (maréchal au ministre de la guerre, 19 juillet 1870).
« Population civile souffre beaucoup ; aucune mesure prise pour assurer les fournitures de viande ; je ne réponds de rien . » (général Ducros à Ministre de la guerre, 19 juillet 1870).
« A Metz, ni sucre, ni café, ni riz, ni eau de vie, ni sel, peu de lard plus de biscuit. Envoyez d’urgence au moins un million de rations » (Intendant général à directeur administration guerre, 20 juillet 1870, 9h 50 du matin).
« N’avons pas de cartes de frontière de France ; énorme paquet de cartes inutiles » (général 4ecorps à Ministère guerre, 21 juillet 1870).
« Garde mobile de l’Eure, excellent esprit, mais pas un fusil ; il est inouï qu’elle n’en ait pas ».
« les soldats meurent de faim, nourrissez-les »
« Le soldat va mendier dans les fermes ».
« Je n’ai pas un infirmier… » (maréchal au général Frossard, 24 juillet 1870)
« Pas un corps d’armée n’a le personnel strictement nécessaire au service ». (Intendant général à ministère guerre, 25 juillet 1870)
« Partout on réclame du matériel, voitures ambulance, cantines d’infirmerie, voitures du train, gamelles, bidons, marmites, ceintures de flanelle, dont je suis entièrement dépourvu » (Intendant général à Ministère guerre 25 juillet 1870)
« farine, vivres de campagne, avoine ».
« Il faut ménager les munitions, parce qu’il n’y en a pas ».
« Les munitions n’arrivent pas » (colonel à Direction artillerie Paris, 27 juillet 1870)
« Escadre de Brest dépourvue des cartes mer du Nord et Baltique » (vice amiral cdt en chef à Marine, Paris, 27 juillet 1870, 1h 55 du matin)
« Je manque de biscuits pour marcher en avant » (major général à Ministère de la guerre, 29 juillet 1870)
« Pas une pièce de canon en place ; l’ennemi est à huit jours de marche de Paris ».
« Il manque à Verdun vin, eau de vie, sucre et café, lard, légumes sec, viande fraîche. Prière de pourvoir d’urgence pour 4.000 hommes ». (général de brigade à général de division, 7 août 1870)
« A Epinal, 4000 gardes mobiles sans armes » (préfet des Vosges à ministère Intérieur, 7 août 1870)
« Nous n’avons ni sacs de couchage, ni assez de chemises, ni assez de chaussures » (Maréchal Canrobert à ministère de la guerre, 10 aout 1870).
« Nous n’avons que 400 fusils ; il nous arrive 6000 gardes mobiles ; envoyer des armes de suite » (Commandant supérieur, Langres à Ministère guerre, 13 août 1870).
« Langres, Vesoul, Besançon, Lons le Saunier : urgences à envoyer immédiatement : tentes tentes abris, couvertures, bidons, gamelles, marmites pour 8.000 hommes » (général 7edivision à ministère guerre, 15 août 1870)
le 1er septembre 1870, ce fut Sedan.
(tiré de Le Dossier de la guerre de 1870, Paris 1877)