Il existe un lien de toute humanité qui accouple l’homme à l’animal, nos commensaux. Ce lien résistera-t-il à l’homme robot qui vient. De toute humanité, Adam, Ève et le serpent ! L’arche de Noé, Mahomet sauvé par un araignée et sa toile, sans oublier toutes les légendes qui racontent la naissance du monde. Jésus est né dans une étable. A peine sorti du ventre de Marie, « elle l’emmaillote et le couche dans une mangeoire. » Jesus est venu renouveler l’alliance entre Dieu et les hommes. C’est la bonne nouvelle, l’évangile, et ce sont des bergers qui vont l’annoncer. Et où naît-il ? Dans une étable ! Bien- sûr par cette naissance Jesus instaure, fonde aussi l’alliance entre les hommes et les animaux domestiques (et non pas de compagnie.). Ce lieu symbolique de naissance dans cette chaleur chaude, enveloppante, animale dont usaient encore il y a 100 ans pour réchauffer nos intérieures les paysans. Bercé par le souffle animal … Voilà ce à quoi nous tournons le dos. Nous avons claqué la porte de l’étable sur le vagin de Marie, la naissance du Christ, l’essor des civilisations. Ce goût là pour l’animalité, cette proximité entre l’homme et l’animal, cette consubstantialité. Nos civilisations au travers de tout ces récits sont fondées sur la communauté de destin entre le ou les créateurs, les hommes et les animaux, le meilleur ami de l’homme.
Aujourd’hui d’aucun pense que c’est la technologie, notre meilleure amie ! Non, tout au plus un allié et même pas … seulement un outil, un simple outil, un pauvre outil … Et un outil permet à une civilisation de progresser mais aucune civilisation ne s’y est assujettie. Pire ce que l’on nous propose c’est de devenir des robots. Dans le monde professionnel c’est le règne de la procédure et du travail à la chaîne. Ne plus réfléchir, exécuter des procédures pré-établies comme une machine. Dans la vie courante s’est imposé l’expression c’est une machine comme un compliment ! Ben non surtout pas c’est l’inverse d’une machine, c’est un homme !
Dans nos campagnes ce sont les fermes usines où tout est mécanisé. Les étables sont des stabulations où s’entassent des milliers d’animaux enchaînés.
Comment accepter de se priver de cette sensation « Et j’irai loin, bien loin comme un bohémien par la nature heureux comme avec une femme ».