Alors qu’un imposant silence s’est abattu sur l’opération de rachat de la part majoritaire (51 %) de la BNI détenue par le Crédit Agricole et que la campagne électorale bat son plein sur d’innombrables sujets souvent mineurs, les jeux sont faits. «Silence! Rien ne va plus», comme disent les courtiers de Casino. Le Casino, c’est Madagascar, et c’est la BNI que l’on joue à la roulette! En effet,le Crédit Agricole, certes désireux de vendre,avait de multiples façons de sortir honorablement de cette transaction s’il l’avait voulu. Soit en invoquant des critères techniques et ne répondant pas favorablement aux conditions suspensives posées par le précédent Gouverneur avant de mourir: La disposition du personnel expatrié et de la direction pour une période de minimum 2 ans ainsi que la confirmation des lettres de crédit pendant la même durée de temps. Pour ne pas être très honorable, cette attitude avait le mérite de ne froisser personne et de remettre la vente à plus tard. Au fond, comme nous l’avons déjà dit, l’insignifiance du montant de la transaction par rapport au PNB du Crédit agricole, ne justifiait en rien l’urgence. L’autre attitude plus simple, plus franche et plus conforme à la «compliance» d’un grand groupe international aurait été de prendre ses distances vis à vis d’une transaction dont tout, vraiment tout, est de nature à éveiller les soupçons d’une «compliance» basique. Aucune de ces voix n’a été choisie et c’est vers un accord que l’on s’achemine, malgré l’opposition que cette transaction a suscité à Madagascar comme en France et les relents quasi mafieux de ce ragout. Cette fois, pour ceux qui (ils sont peu nombreux ) pouvaient encore douter de l’implication du Crédit Agricole aux cotés du consortium repreneur dans une communauté d’intérêts communs bien compris, les choses sont maintenant claires: Les malversations qui ont permis cette transaction ont été validées par les plus hautes instances de la Banque. Tout étant probablement bouclé et l’encre des accords probablement déjà sèche, pourquoi un tel silence? C’est que nos banquiers et leurs comparses ont certainement le souci que tout soit fait selon les «règles» afin de sauvegarder toutes les apparences qui feront le miel des communiqués de presse insipides de demain. Pour « sauver les apparences», il semble un peu cavalier aux acteurs de cette pièce minable d’annoncer cet accord au bon peuple grugé avant les élections d’un président démocratiquement élu.Cela ferait " désordre " et l'évidence de la combine n'en serait que plus transparente . Que n’irait on pas penser , font ils semblant de s’émouvoir ... Oui que n’irait on pas penser en effet , si ce n’est l’évidence, c’est à dire qu’il faut impérativement, pour des raisons maintes fois expliquées dans nos précédents articles, que la transaction soit bouclée AVANT l’élection. C’est apparement chose faite. Mais de là à l’annoncer... le courage leur manque. D’où le silence actuel qui est le fruit d’un véritable dilemme: Annoncer c’est affronter la critique en pleine campagne électorale. Ne pas annoncer c’est plus discret et conforme à la mentalité de ces Messieurs, mais le personnel et les partenaires de la BNI ne peuvent rester indéfiniment dans l’expectative. Il y a fort à parier que les équipes de communication des différents acteurs ont du être âprement sollicitées ces dernières semaines pour trouver la parade et sont encore au travail à l’heure où s’écrivent ces lignes. C’est que le temps presse et le premier tour est déjà annoncé pour vendredi 25 octobre! Le pouvoir de Transition directement ( et comment ! ) intéressé à cette transaction n’a donc plus que quelques semaines d’existence! Alors osons un pronostic et gageons que l’annonce sera faite AVANT l’annonce des résultats du premier tour, tant qu’on est encore dans l’illusion que le candidat « officiel» pourra encore l’emporter, c’est à dire au plus tard début novembre. Le faire après serait trop risqué pour ces messieurs et pourrait faire de cette affaire un des enjeux du second tour en perturbant très fortement l’avenir des nouveaux actionnaires... Quant à l’annoncer après n’est concevable que si les élections se passent bien pour nos amis : c’est un risque dont nous avons dit depuis le début qu’ils ne souhaitaient pas le prendre. A terme, à n’en pas douter, les Malgaches sauront faire droit à cette vilenie qui leur a été faite: Ce n’est qu’une question de temps. Les nouveaux actionnaires ont légitimement quelque souci à se faire pour leur investissement dans BNI et leurs actifs à Madagascar. Mais il restera cette interrogation lancinante concernant le Crédit Agricole et son acharnement à mener, envers et contre tout, cette transaction à sa fin: Pourquoi? Le temps n’est pas loin, espérons le, où seront levés les véritables mobiles d’une telle opération, dont les commanditaires sont probablement et malheureusement en France, et dont nous avons dit depuis l’origine qu’ils étaient suspects.Je ne sais pas si le «bon sens » a de l’avenir comme le dit le slogan du Crédit Agricole, mais ce que nous pouvons vous assurer, chers lecteurs, c’est que ceux qui ont présidé à cette opération n’en auront plus beaucoup lorsque la vérité aura éclaté au grand jour. Nous y veillerons depuis Sirius afin que justement le «bon sens»n’ai pas toujours «bon dos»...
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Billet de blog 22 oct. 2013
BNI Madagascar/Credit Agricole : Les jeux sont faits! Silence, rien ne va plus!
Alors qu’un imposant silence s’est abattu sur l’opération de rachat de la part majoritaire (51 %) de la BNI détenue par le Crédit Agricole et que la campagne électorale bat son plein sur d’innombrables sujets souvent mineurs, les jeux sont faits.