Directement inspiré du Tribunal Russell ou Tribunal international des crimes de guerre fondé en 1966 par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre pour juger de l’action des Américains au Vietnam, Stéphane Hessel a créé en 2009 avec des dizaines de signataires un tribunal de conscience pour dénoncer l’impunité des crimes perpétrés envers le peuple palestinien, dénoncer les violations des droits fondamentaux de ce peuple, dénoncer la responsabilité d’Israël mais aussi de la communauté internationale et des Nations Unies.
C’est ce qu’on peut lire dans l’ouvrage signé par Stéphane Hessel et publié en 2014 aux éditions L’Herne, Justice pour la Palestine ! Voilà ce qu’il écrivait en tant que président d’honneur. « Il s’agit d’un cas unique, celui d’Israël qui doit sa création et son existence même à l’organisation des Nations Unies, et qui, depuis lors, se comporte comme si les obligations de la Charte n’existaient pas pour lui. »
Nous, simples citoyens, avons peut-être un moyen de manifester notre soutien aux Palestiniens et d’affirmer notre solidarité pour ce peuple victime de l’occupation de ses terres, de la confiscation de ses biens, de l’exil, d’un colonialisme de plus en plus agressif, et à présent de nouveau chassé, contraint à l’exil à la suite des bombardements et des destructions visant la population des civils. Nous avons le devoir de nous indigner contre la mauvaise foi occidentale, contre les récentes interdictions de rassemblements citoyens, le devoir de pointer du doigt la responsabilité de l’occident et sa politique de l’autruche, le cynisme de nos dirigeants. Notre façon de nous indigner donc, pourrait être celle de porter le foulard palestinien noir et blanc, le keffieh, dans les rues, dans l’espace public, et d’être nombreux à le faire, de plus en plus nombreux, afin de faire entendre nos voix, malgré les injonctions à nous taire.