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Billet de blog 10 février 2009

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La mutation des microformats

La semaine dernière, en évoquant Europeana, nous avons parlé des portails à très grande échelle. Aujourd’hui, je voudrais discuter l’évolution actuelle des microformats, surtout celle représentée par le service Twitter.Twitter, c’est l’équivalent d’un SMS sur le web.

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La semaine dernière, en évoquant Europeana, nous avons parlé des portails à très grande échelle. Aujourd’hui, je voudrais discuter l’évolution actuelle des microformats, surtout celle représentée par le service Twitter.

Twitter, c’est l’équivalent d’un SMS sur le web. Les attentats de Bombay ont démontré encore une fois l’utilité et l’importance de la plateforme (des blogueurs ont été les premiers à reporter les attentats et à les suivre en direct): Twitter une communication quasi-instantannée, une multiplicité de voix et de perspectives et une large diversité de contenu.

Tel qu’il semble évoluer en ce moment, le service est en train de modifier la culture du réseau en légitimant une pratique ancrée dans la liberté de la contrainte: bavardage et superflu sont éliminés au profit de l’exactitude et de la promptitude. Les Microformats introduisent une économie de l’expression dans un cadre souvent accusé du contraire.


Les Microformats sont encore plus importants parce qu’ils sont les agents de la convergence de 2 cultures: celle de la téléphonie mobile et celle du réseau. Cette convergence fragilise davantage les intermédiaires traditionnels, et surtout la presse. Mais elle offre aussi de nouvelles opportunités et de possibles modèles pour un journalisme conscient du potentiel du web.


Mais comment expliquer le succès phénoménal de Twitter?

Il y a tout d’abord la simplicité de l’usage et de l’interface. Ensuite, la grande liberté de choix des utilisateurs: on peut suivre un individu, un groupe, un thème de l’actualité. L’essentiel ici est que le choix est toujours celui de l’utilisateur. Rien n’est sélectionné ou imposé en avance. Plus encore, Twitter est un service conçu et construit pour l’interopérabilité : accessible directement sur le web par n’importe quel navigateur, ou sur un mobile via le réseau des fournisseurs ou par WiFi, il est aussi facilement intégré à toute une gamme de présence numérique: blog, flux RSS, etc.

Simplicité et accessibilité permettent une richesse impressionnante: richesse de contenu, de dialogues, une diversité culturelle et linguistique souvent recherchée par les grands portails nationaux. C’est que ce sont les usages qui façonnent la dimension sociale, et en fin de compte, politique des nouvelles plateformes sociales et des Microformats.

Les grands du Web Social mesurent leur succès actuellement par le nombre de leurs abonnés. Ils sont en train de transformer l’identité numérique en une valeur économique. Ils ont grand intérêt à garder leurs membres au sein de leur réseau autant que possible. Ils cherchent à exploiter l’aggrégat et partager les profils et l’historique de leurs utilisateurs afin de les monnayer. Facebook, Digg et la chaîne CBS viennent d’annoncer une telle alliance.

Les Microformtas, par contre, offrent une autre forme de liberté aux usagers: interopérabilité entre les plateformes, passage transparent entre divers réseaux sociaux, polyphonie d’interfaces et de langues. Ils sont les agents de la libre circulation des personnes et des idées dans les voies de notre nouvel urbanisme virtuel.

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