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Évoluant vers une crise qui se veut sociale le mouvement de base (droites dures) lié à la route avance en donnant l'illusion que les souffrances et les inégalités en sont le socle alors qu'en fait il y a surtout volonté de renverser le pouvoir en entretenant la HAINE .
Ce mouvement a des versants fréquentables, et d'autres beaucoup moins mais comme les réseaux de chaque entité n'ont pas de liens entre eux hormis un confusionnisme partagé il n'y a pas véritablement de conscience de la composante réelle du mouvement . A part sur les manifs où il y a coagulation pour faire front commun (ainsi on a pu voir un cliché saisissant et révélateur : un drapeau du Ché jouxtant un drapeau d'ultra droite !)
Autrement pas de ponts réels numériquement parlant, "puisque chaque sphère a son intégration à des nuages sociaux, philosophiques, idéologiques, qui sont cohérents et assez étanches. C'est assez difficile à comprendre et à réaliser. Ces réseau classent des individus de même sensibilité : une sorte d'orga biaisée. Ces réseaux distincts créent des faits sociaux et politiques. Ainsi des croyances béates circulent et se partagent comme celles de nombre d' alter et antifa d'appeler à nourrir ce mouvement pour ne pas le laisser à l'extrême droite". C'est une illusion comme l'exprime avec pertinence Les Enragés encore :
" Les "antifas" qui virent les éléments les plus effrontément fascistes, avec les signes distinctifs physiques ne laissant aucun doute quant à leur idéologie véritable, n'assainissent pas ce mouvement dans le sens de l'antifascisme mais dans le sens d'un fascisme présentable.
Ils reproduisent de façon quasi mimétique, ce que prétend faire depuis quelques années Marine Le Pen en éloignant les éléments les plus effrontément nazis pour en faire un parti "respectable" de droite sociale alors qu'il s'agit d'un parti fasciste qui ne saurait être jugé sur son programme, totalement fantoche, mais sur la nature politique des éléments qui le composent, sur la nature des mandats locaux qui sont les siens et son histoire.
Virer trois nazis pour défiler avec des lepénistes qui savent se tenir à table est proprement grotesque, dangereux et nourrit à l'exclusive le Gilet en lui-même qui a été initié, piloté, noyauté par l'extrême droite bien avant la journée du 17 novembre.
Marine Le Pen doit remercier ces "antifas" rendant ce mouvement proto-fasciste - presque - présentable (il faut le dire vite, beurk beurk).
Avec un "label" pseudo démocratique ( RIC) ce mouvement caméléon fait agréger toute une sphère intello et gauchiste, soit en culpabilité, soi en rêve du Grand Soir alors qu'il a une orientation totalitaire (les menaces de morts à celles et ceux qui n'ont pas marché au pas en sont la preuve, comme les violences subies par les journalistes, élus). Pour les autres, la croyance que les pires ne sont plus dans la place mais seulement leurs revendications les enivrent. Dans la mesures où les nationalistes sont présentables (dits apolitiques) et non caricaturaux, tout va bien !
Entre censures et infox ce mouvement continue sa course sur un mode bras de fer avec le pouvoir essentiellement. Le but étant à 0,01 % de vouloir imposer à plus de 99 % une orientation des plus brouillardeuse.
Nous pouvons quand même nous féliciter de gains sociaux obtenus (2 milliards) dont la prime d'activité distribuée plus vite que prévu. Question solidarité, échanges et renforcement du lien social chez des personnes qui se ressentaient exclues, c'est plutôt positif aussi de faire groupe (moins quand il s'agit d'être collectivement haineux).
Alors que le mouvement perdure sans revendication précise puisqu'elles vont dans tous les sens, masquant celles réellement pertinentes ! avec un letmotiv " Démission Macron", on peut d'ores et déjà constater les limites et les dérives.
Dès le début, on a pu lire que beaucoup de gilets jaunes se croyaient en dictature. Sidérant car des Ronds-points occupés 2 mois sans qu'il n'y ait intervention révélait en effet un état totalitaire 😕 (certains le sont encore !)
Les manifestations récurrentes, violentes et provocatrices ont continué. Entendre Eric Drouet exprimer qu'il fallait fatiguer les policiers nuit et jour a révélé la consistance d'un mouvement sournois : séditieux et nationaliste ; mouvement se cachant derrière les souffrances sociales (avec éléments de langage partagés aussi par les insoumis / frigos vides, poubelles faites par les mamies etc...) et les blessés...Un mouvement se réclamant de la souffrance des autres, souffrances qui avant n'avaient pas généré chez ces primo manifestants de solidarité et qui ne les touchent pas directement ( les gilets jaunes de tableau de bord en grosses voitures révélant la sournoiserie car combien d'entre eux ne sont pas doux envers les " trop assistés").
Ce mouvement n'a en fait qu'une obsession : pousser l'Etat à aller dans le sens qu'un grand nombre attend en finalité : un durcissement pour mieux s'en plaindre et le conduire à la chute. Suffit d'aller sur les pages GJ pour constater que certains se désolent de ne pas avoir atteint l’Élysée et se lamentent "on ne l'aura pas" . Alors que d'autres via l'expression " on va aller jusqu'au bout" croient renverser le pouvoir à l'usure et nuire à l'Europe (car en fond c'est ce qui se joue réellement). Donc pour cela tous les moyens sont essayés : l'appel honteux aux banlieues exprimé par des personnes au discours hypocrite et qui ont tenu des propos à l'opposé avant . Quel but ? Renforcer les rangs, fatiguer les effectifs afin qu'il y ait bavures tout en les dénonçant. Ce mouvement est schizophrène ! On peut à juste titre dénoncer les LBD mais aussi dire que les harcèlements (cacapov, injures etc...) peuvent provoquer le pire. Mais il semble qu'un martyre soit attendu. Nous assistons à des indignations sélectives indignes : d'un côté celles justifiées concernant des blessés qui nourrissent le mouvement et silence concernant celles en lien avec le mouvement qui a provoqué blessés et morts. Comme l'écrit Badiou : " Le « mouvement », alors, faute de contenu politique réel, ne se réclame plus que de ses blessures "
Pour ce qui concerne le contenu de beaucoup de pages GJ, infox et insultes vulgaires vont bon train (sexistes, homophobes, fascistes). Quand on sait à quel point le "Brexit" a été manipulé par des mensonges éhontés, voir : https://www.france.tv/actualites-et-societe/reportages/951797-la-fabrique-du-mensonge.html? on peut se poser des questions, comme au sujet des motivations au Frexit aussi. Le plus terrifiant étant que cette haine traverse les sphères de part et d'autres avec langages appropriés à chaque tendance mais convergeant vers une obsession : Macron ! On peut noter que des slogans subtils et très politisés tranchent mais ils se situent hors GJ puisque les anars ou alter se servent simplement de rassemblements pour exercer leur art rebelle ou rêver de Révolution ou chaos via des convergences confuses ...
Dans la case bilan négatif la liste est longue hélas, récapitulatif :
-Renforcement sécuritaire après le fameux samedi 16 tant décrié pour son laxisme. Nous avons tout gagné 😠
-Trop de blessés liés à des violences qui se veulent déstabilisantes " nous allons prendre l'Elysée " Haine incommensurable, pilllages, feux etc..
- Les nationalistes, populistes, conspirationnistes, fasciste se sont lâchés et ont le vent en poupe.
-Un confusionnisme dangereux qui aboutit à ce que la sphère gauchiste et alter soutienne un mouvement d'extrême droite avec tous les effets précités. Tête dans le sable préférant focaliser sur les blessés que sur les morts liés aux blocages désorganisés et surtout faire abstraction aux graves qui ont une emprise sur les pages GJ considérable (qui endoctrinent, manipulent les haines etc...)
-Détérioration de 75 % des radars. Outre le cout pour la collectivité, cela a couté et va couter des vies 😢 mais là personne pour les assumer alors que ce sont des actes criminels. Non préférable de focaliser sur les policiers alors que personne ne devrait ignorer qu'en votant RN à 50 %, il y a des actes en adéquation avec leurs idées ; de même il va de soi qu'avec une fatigue morale cela peut partir en vrille (comme du côté des GJ d'ultra droite)... Mais comme c'est l'effet recherché !
- Chômage en plus généré par la perturbation des villes. Donc on se retrouve avec un mouvement qui dit se soucier des régressions et qui en provoque ! Cherchons l'erreur. Petits commerces en difficulté en aboutissement alors que le mouvement rouspète sur la prolifération des grandes surfaces nuisant au centre ville qui perdent commerces de proximité, le mouvement amplifie la donne : logique !? . Samedi en berne générant commerce en ligne en hausse. Bien joué, le capitalisme remercie les Gilets jaunes ! comme les populistes du monde entier qui disent BRAVO aussi.
- Division extrême dans la société, fêlures dans les familles entre amis: beau résultat aussi
-Haines hallucinantes comme jamais vues, sexistes, homophobes et violentes +++ (images de guillotines, de pendaison etc...)
- Prolifération des infox (fakes-new à un point extrême) nuisant à la démocratie
- Démocratie déséquilibrée par ceux qui rêvent en finalité de totalitarisme (pour certains)
-Menace pour la démocratie
Pour faire court ce mouvement aura donc sans toucher au capitalisme tant décrié amené une demande sécuritaire en hausse. Des morts (barrages désorganisés, radars destroyés) des blessés lors des manifestations. Des millions au frais des contribuables (radars, abri bus etc...), une haine ahurissante, des divisions, un populisme en hausse et une société déchirée. Résultat demande d'une société plus rigide et en finalité une menace sévère pour la démocratie (soutien des populistes, Trump, Bannon, Salvini et même ingérence de l'extrême droite Italienne) . Donc c'est BRAVO !
Le bilan est donc désastreux pour le moment ! Il faudrait citer encore Badiou pour les autruches qui préfèrent défendre le pavé sans voir qui le porte :
"Tous les mouvements des dernières années, quelle que soit leur localisation et leur durée, ont suivi une trajectoire pratiquement similaire et en vérité catastrophique"
Enfin espérons que la pacifiste Geneviève Le Gey aura conscience qu'elle sert le mouvement à son insu pour booster la haine, bien que certains gilets jaunes la vomissent car trop "gauchiste" .
Concluons par Badiou (encore) qui a un regard assez objectif sur la réalité : " Bien sûr, les ultragauches, les anti-fafs, les dormeurs éveillés de nuit-debout, ceux qui sont toujours à l’affût d’un « mouvement » à se mettre sous la dent, les vantards de « l’insurrection qui vient », célèbrent les proclamations démocratiques (en fait, individualistes et à courte vue), introduisent le culte des assemblées décentralisées, s’imaginent refaire bientôt la prise de la Bastille. Mais ce sympathique carnaval ne peut m’impressionner : il a conduit partout, depuis dix ans et plus, à de terribles défaites, payées très chères par les peuples."