Un petit air d'Afrique en Francilie. La société française hexagonale est en train de se métisser petit à petit comme elle l'est déjà, par exemple, à La Réunion. Un nouveau conseiller général franc-afro vient d'être élu dans la banlieue parisienne.Et ne me dites pas que le noir n'éclaire pas beaucoup. La lumière noire est une réalité à connotation artistique. Elle a aussi la particularité de détecter les faux nez et les faux-culs des billets de banque par exemple. Les banques, encore et toujours.
Cette banlieue où, le dimanche matin, ce ne sont plus de petits vieux ou petites vieilles qui sortent des églises, (ils sont morts petit à petit), mais des familles entières d'adultes et d'enfants pleins de vie, d'origine le plus souvent ultra-marine.
Cet état de fait me remet en mémoire une petite histoire racontée par je ne sais plus quel ami, qui la tenait d'un autre ami, etc... Bref, impossible de coller un nom à l'auteur de l'histoire rapportée ci-après. Il se reconnaîtra, lui que je ne connais pas, si d'aventure, il lit ce billet, pour autant qu'il soit encore en vie.
Donc, il était une fois :
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Le secret du bonheur.
C'est une douce poésie pleine de sagesse, qui m'a été communiquée ici, au coeur de l'Afrique, et que je vous communique à mon tour, comme au sein de la nuit pascale chacun reçoit la lumière qui vient de l'autre et la transmet au voisin, jusqu'à ce que l'Eglise entière s'éclaire dans le rayonnement de Pâques.
Non ce n'est pas un vieillard qui m'a appris cela mais un jeune homme. Un grand gaillard noir au rire étincelant de joie. Il s'appelle Charles, hier étudiant, aujourd'hui enseignant. C'est un ami. Comme je lui demandais un jour d'où jaillissaient en lui les sources de cette joie, il me dit, riant encore : "Eh quoi, vous êtes prêtre et vous ne savez pas cela ? C'est insensé. Enfin, je vais vous donner moi mon secret."
Le lendemain il me remettait un petit papier qu'il avait écrit lui-même sur lequel il avait inscrit pour moi:
"LE SECRET DU BONHEUR".
VIVRE au jour le jour sous le regard paternel de Dieu, dans le milieu où toutes choses sont faites et arrangées par une Providence pleine de sollicitude.
FAIRE BIEN et avec calme tout ce qui se présente.
SUPPORTER avec une douce patience tout ce qui se présente à souffrir.
FAIRE tous les jours un peu de bien , celui qui se présente.
OBEIR à Dieu qui me conduit... et à tous ceux qui le représentent auprès de moi.
DIRE UN OUI d'amour à tous parce que Dieu les aime et m'attarder à penser au plaisir que je lui fais !
ALORS, comme toute révolte s'apaise ! Comme tout le travail commencé, interrompu, repris, est achevé avec bonheur !
DIEU EST CONTENT, comment ne le serais-je pas ?
Pour bien se servir de ce texte, il faut le relire souvent, doucement, le matin de préférence, et s'en laisser pénétrer jusqu'au soir.
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Tout mécréant, bien calé dans ses convictions concernant l'inexistence de Dieu, mais partageant la philosophie pratiquée au quotidien par cet enseignant africain, eh bien, un tel mécréant, n'est pas si mal croyant que ça. Foi de bien pensant.
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Billet dédié à ma femme, mes enfants, belles-filles vraiment belles, et petits enfants, tous métissés.