Monsieur Mélenchon.
Je fais partie de cette foule de jeune à laquelle les politiques ne s’intéressent que dans des moments comme celui-ci. J’ai souvent entendu parler des invisibles. Nous en sommes aussi. Certes ce gouvernement parle de nous mais, à part de beaux discours et encore plus de larmes de crocodile, nous ne les intéressons que comme futurs consommateurs. Vous comment pensez vous parler de nous ? De notre présent ? De notre avenir ? Nous sommes plein d’énergie, d’espoir mais aussi d’angoisse, de désespoir. Beaucoup d’entre nous, trop même, fumes des joints pour atténuer leur crainte de l’avenir. Pas moi. Totale inutilité. Offrez nous un avenir ou, dès aujourd’hui, nous pouvons croire, nous insérer. Nous ne renâclerons pas à l’effort. Des idées, nous en avons. Des projets nous en avons. De l’aide nous n’en avons pas ou sous condition d’aller dans le sens du gouvernement, et bien entendu celui de produire et consommer. Moi, par exemple, je ne m’en sort pas, ne mange pas tous les jours à ma faim. Ma famille fait ce qu’elle peut pour m’aider mais cela m’humilie. Je ne pleure pas misère ni ne réclame de pitié, non, ce que je voudrais c’est un avenir. Aux cotés de ceux qui veulent une vie juste, équitable, créatrice. Participer à la lutte climatique, à la transformation sociale. Aider plus qu’être aidé. J’ai moins de 25 ans, étudiais mais faisais trop de petits boulots pour payer loyer et manger, au détriment de mes études. Pas le droit au R.S.A, encore que ce que préparent Macron et madame Borne (qui fut un temps socialiste) m’évite d’avoir à souscrire aux obligations prévues. Pas honte ! J’ai dû renoncer, provisoirement. C’est pour cela que j’ai pris la plume, pour que mon renoncement ne soit que provisoire. Encore faut-il que vous fassiez quelque chose de réel, de probant pour que tous ceux qui, comme moi, sont près à vous soutenir, à nous déplacer pour voter pour vous. Parlez nous sans fard. Nous n’avons pas peur de nous battre, de nous investir. Nous n’avons peur que de l’avenir qui nous est annoncé et du manque de solutions proposées.
Nous n’attendons rien de Macron et son gouvernement a venir, s’il est élu, mais nous attendons beaucoup de vous et d’une gauche qui soit une vraie gauche.
Nous attendons. Nous vous attendons. Qu’allez vous faire, nous proposer ?
Nous sommes l’avenir de notre pays pas les fossoyeurs.
Alors ?
Un jeune du Midi mais qui ressemble à la foule des jeunes du pays.