Dans l'émission Cdans l'air du mercredi 10 juin consacrée à l'emploi, Yves CALVI a montré un reportage sur les "dégâts" que peuvent provoquer les Conseils de Prud'hommes.
Le "journaliste" nous présente un patron condamné par les Prud'hommes à payer 60 000 euros. L'affaire : cet employeur surprend une salariée qui confectionnait des vêtements pour son propre compte, qu'elle vendait dans les marchés. Les faits sont avérés, il la licencie pour faute grave. La salariée attaque son patron au Conseil des Prud'hommes qui la déboute et donne donc raison au patron.
La salariée se pourvoit en appel : la cour d'appel déjuge le Conseil des Prud'hommes et condamne le patron à 60 000 euros dont 40 000 pour préjudice.
Le patron explique que son entreprise était au bord de la faillite, qu'il a dû piocher dans ses deniers personnels pour ne pas couler. Il dénonce les Prud'hommes comme une institution nuisible dont il ne comprend pas l'utilité. Tous les ingrédients sont réunis pour faire pleurer dans les chaumières sur le sort du patron et surtout pour nous pousser à haïr ces salopards de juges Prud'hommes (qui sont des salariés élus)
La réalité est la suivante : les Prud'hommes ont donné raison au patron contrairement à ce qui est dit dans le reportage. Ce patron a été condamné par la Cour d'Appel qui n'a rien à voir avec les Prud'hommes et qui est composée de juges professionnels.
Soit le journaliste est totalement incompétent (ce dont je doute), soit il participe à une campagne de manipulation au service du MEDEF pour faire accepter par l'opinion le plafonnement des indemnités de licenciement (dans le cas des licenciements abusifs).