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Billet de blog 26 décembre 2019

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ALGERIE

Le régime tente de se refaire la cerise sur le dos d'un mort

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Chez les Bété, éthnie de Côte d'Ivoire, on peut avoir recours à des "pleureuses" pour montrer l'importance qu'avait un défunt. Cette tradition a eu cours dans bon nombre de civilisations : Mésopotamie, Grèce Antique, Rome Antique dans des lieux aussi divers que la France, le Royaume Uni, l'Asie etc.. La principale fonction de ces pleureuses était de hurler, pleurer et se frapper la poitrine.

La mort de Gaïd SALAH a permis à la junte militaire de remettre à l'ordre du jour cette tradition. Si des algériens sont sincèrement affectés par la mort du chef d'état major , la junte militaire a décidé d'utiliser cette mort comme un effet d'aubaine pour essayer de jouer sur l'émotion. Plus de 500 autobus ont été affrétés par le pouvoir à travers tout le territoire algérien pour assister aux funérailles. Le pouvoir espère ainsi ouvrir une brèche dans l'unité du peuple en jouant sur l'émotion.

Nous serons fixés vendredi 27 décembre sur la réussite ou non de cette tentative désespérée de reprendre la main. Il est à noter qu'un dizaine de détenus d'opinion (sur la centaine) ont été libérés il y a deux jours.

Si les généraux nous prouvent qu'ils connaissent les traditions du passé, ils semblent ignorer que depuis une nouvelle invention a vu le jour : Internet qui permet aux gens d'échanger leurs points de vue.

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