Le débat qui s’est tenu jeudi 28 novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie a donné lieu à deux types d’interventions :
D’une part, les intervenants qui dénonçaient sincèrement la répression en Algérie, dénonçant les méthodes du régime militaire et exprimant leur soutien au soulèvement populaire.
D’autre part, des intervenants (l’extrême droite en particulier) très gênés aux entournures, se sont réfugiés dans les seuls thèmes qui les préoccupaient : la liberté religieuse et le risque d’immigration massive. Ceci leur a permis de ne pas s’opposer à la résolution, ce qui n’aurait sûrement pas été compris par leur peuples respectifs. Il n’ont pas dit un seul mot sur les arrestations arbitraires, les tortures etc...
Cela signifie t’il qu’il n’auraient pas voté la résolution si la junte militaire n’avait pas fermé les églises ? La question se pose.
Alors que des millions d’Algériens sont dans la rue depuis 9 mois pratiquement tous les jours pour réclamer une liberté totale pour tous, l’extrême droite européenne tente de ramener cet événement à un problème de liberté religieuse ou d’immigration. Rappelons que le pouvoir a tenté depuis le début de diviser le peuple (prenant le risque de provoquer une guerre civile) en désignant tour à tour les ennemis suivants : les Kabyles, les Chrétiens, les Juifs, Les Français, l’Europe. Rien n’y a fait, le peuple a répondu chaque fois par ce slogan « nous sommes tous frères ».
L’essentiel est que les députés européens daignent enfin se soucier des exactions qui ont lieu à leurs portes. Puisse ce débat lever la chape de plomb médiatique qui n’a que trop duré.