La justice ivoirienne a annoncé, ce lundi 5 août, la mise en liberté provisoire de 14 personnalités qui étaient détenues depuis la crise post-électorale de 2010-2011. Toutes sont des proches de Laurent Gbagbo. Parmi elles : Michel Gbagbo, le fils de l'ancien chef de l'Etat, et Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI). L’information été rendue publique à la mi-journée par un communiqué lu par le procureur de la République, Christophe Richard Adou.
Ils auront attendu plus de deux ans derrière les barreaux, sans jugement. Mais le président du FPI et ses treize camarades n’en ont pas encore fini avec la justice. Ils ne bénéficient que d’une liberté provisoire accordée par le parquet à la demande des juges d’instruction et de la Chambre d’accusation. Celle-là même qui a décidé, le 10 juillet dernier, de renvoyer 84 pro-Gbagbo – dont 11 des 14 détenus libérés provisoirement - devant une cour d’assises.
Un procès très attendu, qui devrait se tenir d’ici quelques semaines ou quelques mois. « Les procédures en vue du jugement poursuivront leur cours et connaîtront sûrement leur dénouement d'ici la fin de l'année », a déclaré le procureur de la République, Christophe Richard Adou.
- Pascal Affi N’Guessan (président du FPI),
- Aboudramane Sangaré (vice-président du FPI),
- Alcide Djédjé (ancien conseiller diplomatique de Laurent Gbagbo, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement post-électoral),
- Martin Sokouri Bohui (ex-député, secrétaire national chargé des élections au FPI),
- Geneviève Bro-Grébé (présidente des Femmes patriotes),
- Philippe-Henri Dacoury-Tabley (ex- gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la BCEAO),
- Michel Gbagbo (fils de l’ex-président, il est franco-ivoirien),
- Alphonse Douati (secrétaire général adjoint du FPI, arrêté le 18 août 2012),
- Moïse Lida Kouassi (ministre de la Défense au cours des premières années de Laurent Gbagbo, arrêté au Togo le 6 juin 2012 et extradé le même jour),
- Justin Koua (secrétaire national intérimaire de la Jeunesse du FPI, arrêté le 7 juin 2013),
- Narcisse Tea Kuyo,
- Séka Obodji,
- le colonel Konandi Kouakou
- et Nomel Djro.
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