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Billet de blog 6 novembre 2025

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Le journal d'Hind Rajab

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Le journal d'Hind Rajab (Le journal d'Hind Rajab)

Le journal d'Hind Rajab © Mohamed Sangaré

Cette histoire est tellement terrible qu'elle m'a poussé  à écrire cette chanson, pour la mémoire.

Pour ne jamais oublier.

Pour espérer que justice sera faite un jour.

Les meurtiers sont connus: Le bataillon Vampire Empire.
Résumé:
Hind Rajab, 5 ans, fuyait les bombardements à Gaza avec sa famille le 29 janvier 2024. Leur voiture est prise pour cible par un char israélien à Tel al-Hawa ; six membres de sa famille sont tués. Seule survivante, Hind reste 3 heures au téléphone avec le Croissant-Rouge, suppliant : « J’ai très peur, venez me chercher. » Sa cousine Layan est abattue pendant l’appel ; Hind décrit les tanks qui s’approchent. Deux paramédics, Yousef Zeino et Ahmed al-Madhoun, obtiennent une coordination pour la secourir en ambulance. L’ambulance est attaquée, les deux hommes tués, le véhicule incendié. Hind reste seule 12 jours ; son corps est retrouvé le 10 février, criblé de 355 balles, avec sa famille. Israël nie d’abord, puis annonce une enquête sans résultat (octobre 2025). L’ONU qualifie l’incident de possible crime de guerre et acte génocidaire. L’histoire de Hind inspire fondation, film, manifestations et un cri mondial pour la justice.

FONDATION HIND RAJAB (*)

Fondation Hind Rajab

Le journal d'Hind Rajab

[Couplet 1 — Voix d’enfant, fragile, chuchotée]

Je suis blottie, petite, dans cette voiture brisée,
L’air sent le fer, le sang, la peur qui m’a glacée.
Mes cousins sont muets, leurs yeux fixent le ciel,
Je murmure leurs noms… mais le silence est cruel.

Layan criait fort, sa voix tremblait au téléphone,
« Sauvez-nous, je vous en prie, ne partez pas, personne ! »
Mais les balles ont grondé, la nuit s’est refermée,
Sa main dans la mienne… s’est doucement figée.

[Refrain — Chœur d’adultes, ample, douloureux]

Ô Hind, étoile frêle, pardonne-nous, on t’a trahie,
Ta voix a brisé nos cœurs, nos pas sont restés meurtris.
Nous pleurons ta douleur, petite âme sans abri,
Sur ton nom, nous jurons : justice viendra, promis.

[Couplet 2 — Voix d’enfant, tremblante, suspendue]

Le téléphone luit, seul ami dans la nuit,
Une voix dit : « Tiens bon… on arrive, petit bruit. »
J’ai peur, si peur, mon cœur court et chavire,
Les chars grondent tout près, l’enfer veut me saisir.

Les éclats de métal, des monstres sans visage,
Je n’ai que cinq ans, perdue dans ce naufrage.
Pourquoi tirent-ils encore ? Pourquoi ce ciel sans foi ?
Je cherche la lumière… mais la nuit reste en moi.

[Refrain — Chœur grave, planant, comme un vent]

Ô Hind, étoile frêle, ton cri fend la nuit,
Ta voix s’élève encore, au-delà du bruit.
Nous pleurons ta douleur, petite âme meurtrie,
Sur ton nom, nous jurons : justice viendra, c’est dit.

[Couplet 3 — Souvenir de fuite, écho d’espoir brisé]

Mon oncle conduisait, jurant fuir la terreur,
Vers un lieu sans bombes, sans cris, sans peur.
Mais la route a brûlé, s’est changée en enfer,
Et tout s’est éteint… avalé par la guerre.

Maman, où es-tu ? Ton écho me frôle encore,
« Ma douce, sois forte… » mais la peur me dévore.
Seule dans l’acier froid, je glisse, je m’efface,
Le froid me serre fort, la vie s’efface.

[Pont — Voix tremblante au téléphone]

« Tiens bon, on arrive… » mais la voix tremble aussi,
Les chars s’avancent, écrasant la nuit.
Des lueurs déchirent l’ombre, promesse d’un matin…
Puis tout explose — silence, destin.

(voix lointaine, saturée)
« Yousef Zeino, Ahmed al-Madhoun… à jamais éteints. »

[Refrain — Chœur du serment, plus solennel]

Ô Hind, étoile frêle, pardonne-nous, on t’a trahie,
Ton souffle s’est éteint, mais ton nom nous unit.
Nous pleurons ta douleur, petite âme meurtrie,
Sur ton nom, nous jurons : justice viendra, c’est dit.

[Couplet 4 — Derniers instants, murmure d’enfant]

Je suis lasse, si lasse, mes yeux veulent fermer,
Le froid me dévore, mes rêves sont noyés.
Je parle à la dame, mais ma voix se tait,
Je glisse, je sombre, la nuit me prend en secret.

Je revois mes poupées, le soleil d’autrefois,
Les rires, les promesses, les bras de ma foi.
Mais tout se dissout, la lune s’en va,
Je suis si petite… et le monde s’efface déjà.

[Couplet 5 — Dernier souffle, silence du monde]

Des voix m’appellent loin, pleurant mon nom,
Trop tard pour les bras, trop tard pour le pardon.
Je voulais grandir, rire, courir, aimer,
Mais le monde m’a tuée avant d’écouter.

(voix off, grave)
« Pas de nom pour les mains qui tirèrent dans l’ombre,
Mais leur silence pèse… plus lourd que mille tombes. »

[Refrain — Lamentation humaine, presque a cappella]

Ô Hind, étoile frêle, pardonne-nous, on t’a trahie,
Ta voix s’est faite prière, ta mort, mélodie.
Nous pleurons ta douleur, petite âme meurtrie,
Sur ton nom, nous jurons : justice viendra, c’est dit.

[Couplet 6 — Adieu à la mère]

Maman m’attend, brisée, son cœur sans éclat,
Je ne dirai plus jamais « maman » tout bas.
J’ai tenu malgré tout, la peur, la douleur,
Mais la nuit m’a prise, sans haine, sans pleur.

Une lumière m’appelle, paisible, apaisante,
Elle m’enlace doucement, chaude, bienveillante.
Mais je veux que le monde entende ma voix,
Une enfant qui rêvait… qu’on ne la tue pas.

[Coda — Souffle d’enfant dans le vent]

Si tu entends mon histoire, ne baisse pas les yeux,
Ne laisse pas d’autres enfants tomber sous ces cieux.
Mon nom n’est qu’un parmi mille, perdus dans la guerre,
Petits cœurs éteints dans l’indifférence amère.

(voix off, dernier souffle)
« Hind Rajab… ton nom restera lumière. »

[Refrain final — Chœur a cappella, disparaissant]

Ô Hind, étoile frêle, veille sur nos vies,
Ta voix, ton visage, brillent dans la nuit.
Nous pleurons ta douleur, petite âme meurtrie,
Sur ton nom, nous jurons : justice viendra, c’est dit.

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Mo' @Paris

(*) Je n'ai aucune affiliation ni collaboration avec la Fondation Hind Rajab

Ceci est une initiative strictement personelle, sans aucune intention. Ni de promotion, ni commercial.

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